Bâtie sur les rives nord et sud du fleuve Saint-Jean (Wolastoq), la capitale du Nouveau-Brunswick se situe presque au centre de la province, 175 km à l’ouest de Moncton et 275 km au sud-est d’Edmundston. Près de 8 000 Acadiens, Acadiennes et francophones vivent à Fredericton et dans sa périphérie. Au total, la région métropolitaine de Fredericton compte quelque 25 000 personnes qui connaissent le français.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
Les rives du fleuve Saint-Jean sont habitées depuis très longtemps par les Wolastoqiyik (appelés autrefois Malécites), qui appelaient ce cours d’eau Wolastoq (« la belle rivière »).
L’explorateur français Samuel de Champlain atteint l’embouchure du fleuve le 24 juin 1604 mais, n’y trouvant pas d’endroit idéal pour un établissement, poursuit sa route vers l’île Sainte-Croix. Entre 1692 et 1698, le gouverneur français de l’Acadie, Joseph Robineau de Villebon, construit le fort Saint-Joseph au confluent du fleuve Saint-Jean et de la rivière Nashwaak.
Bien que la capitale de l’Acadie ait été transférée dès 1605 de Sainte-Croix à Port-Royal, en Nouvelle-Écosse, la région de Fredericton attire des Acadiens et Acadiennes qui créent le village de Pointe-Sainte-Anne en 1732. Une vingtaine d’années plus tard, cet établissement est conquis et détruit par les Britanniques durant la Déportation des Acadiens et des Acadiennes.
Avec l’arrivée de nombreux loyalistes fuyant la guerre d’indépendance des États-Unis, la province du Nouveau-Brunswick est créée en 1784 comme une colonie distincte de la Nouvelle-Écosse. Le premier gouverneur de la province du Nouveau-Brunswick, Thomas Carleton, choisit le site de Pointe-Sainte-Anne (renommé Frederick’s Town, puis Fredericton) comme site de la capitale de la nouvelle province. Fredericton acquiert rapidement plusieurs institutions, comme l’Assemblée législative provinciale (1788) et la future University of New Brunswick (1829). Site militaire de prédilection, la ville accueille une garnison britannique jusqu’en 1869. Encore aujourd’hui, les Forces armées canadiennes ont une base militaire à Gagetown.
En 1969, la communauté francophone obtient une école de langue française, l’école Sainte-Anne, qui devient le Centre scolaire communautaire Sainte-Anne en 1978 (le premier du genre au Canada), et c’est à Fredericton qu’a lieu la XVe Convention nationale acadienne en 1972.
Fredericton a accueilli les finales des Jeux de l’Acadie à plusieurs reprises, notamment en 2001 et en 2017.
Photo gracieuseté du Centre communautaire Sainte-Anne
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, les francophones de Fredericton ont accès à :
Organismes
Organisme provincial
Organismes locaux
Photo gracieuseté du Centre communautaire Sainte-Anne
Chez les francophones du Nouveau-Brunswick dont le français est la première langue parlée, 87 % sont nés au Nouveau-Brunswick, les autres proviennent du Québec, d’ailleurs au Canada et dans une moindre mesure de l’étranger. Au recensement de 2021, plus de 22 % de la population de la région de Fredericton a déclaré comprendre la langue française.
La ville comptait en 2021 un total de 9 510 personnes ayant un statut immigrant, dont 1 400 (14,7 %) connaissent le français.
Bien que le marché immobilier soit sous tension, Fredericton demeure l’une des villes les plus abordables au Canada lorsqu’on la compare à d’autres villes de la même taille, davantage en comparaison avec les métropoles.
Photo gracieuseté du Centre communautaire Sainte-Anne
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 4 590 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 3 310 |
Source : Recensement de 2021