Avec près de 160 000 habitants et habitantes, les municipalités de Moncton, Dieppe et Riverview forment la région urbaine la plus populeuse au Nouveau-Brunswick.
Plus de 50 000 Acadiens, Acadiennes et francophones habitent la région; composant les trois quarts de la population de Dieppe et le tiers de celle de Moncton. Les institutions et les services en français sont nombreux dans cette région urbaine où l’on trouve notamment l’Université de Moncton (campus de Moncton), la mutuelle Assomption Vie et le Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont (CHU Dumont). La ville de Moncton est aussi le siège de la Société nationale de l’Acadie et de plusieurs autres organismes acadiens.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
Moncton se trouve sur le territoire ancestral du peuple Mi’kmaq, un peuple semi-nomade présent dans la région des provinces de l’Atlantique depuis plus de 10 000 ans. Aujourd’hui encore, il se trouve une collectivité Mi’kmaq à environ 40 minutes au sud-est de la ville, à Fort Folly.
C’est en 1670 que des Acadiens et Acadiennes créent le village du Coude sur l’emplacement actuel de Moncton. En 1730 et 1746, les villages de Silvabreau et Ruisseau-des-Renards sont créés là où se trouve présentement Dieppe. Quoique ces villages aient été détruits pendant la Déportation, les Acadiens s’établissent de nouveau à Ruisseau-des-Renards à la fin des années 1760 et créent d’autres villages dans les environs, alors que des colons allemands et anglais s’installent au Coude.
Après 1800, la construction navale est une composante majeure de l’activité économique à Moncton, et de nombreux Acadiens et Acadiennes s’établissent dans la ville dans la deuxième moitié du 19e siècle. Moncton devient le quartier général des magasins du Chemin de fer intercolonial (1871), puis du Canadien National, jusqu’en 1990. Dans les années 1950, le Canadien National et son atelier employaient 25 % de la population active de Moncton.
Le 20e siècle voit la création d’institutions de langue française comme la Mutuelle Assomption Vie (1913), l’Université de Moncton (1963) et, dans les années 1970, le CHU Dr-Georges-L.-Dumont. Pendant ce temps, le village de Léger’s Corner devient Dieppe en 1946 et accueille deux écoles francophones au tournant des années 1970.
Dans la foulée de débats linguistiques parfois houleux, Moncton se déclare officiellement bilingue en 2002, trois ans après avoir été l’hôte du VIIIe Sommet de la Francophonie. En 2010, Dieppe adopte une politique sur l’affichage commercial bilingue obligatoire, avec une prépondérance au français.
Photo gracieuseté du Centre des arts de Dieppe
Le Réseau Vitalité, l’une des deux régies de la santé du Nouveau-Brunswick, dessert la majorité des régions acadiennes et francophones, y compris la grande région de Moncton-Dieppe. Il compte notamment :
De nombreux festivals et événements francophones se tiennent à Moncton, dont :
Théâtre et danse
Organismes
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, Moncton et Dieppe comptent plusieurs médias locaux de langue française, dont:
Organismes
La Place de la Cathédrale est l’organisme qui gère les espaces de bureau de plusieurs organismes, dont la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick, la Société Nationale de l’Acadie et le Conseil provincial des Sociétés culturelles.
Organisme représentant l’Acadie en entier
Organismes francophones provinciaux
Mutuelle Assomption Vie
Université de Moncton
Voici les secteurs qui embauchent régulièrement dans la région de Moncton et de Dieppe :
Au recensement de 2021, les municipalités du Nouveau-Brunswick ayant le plus grand nombre de personnes connaissant le français étaient Moncton (36 145 personnes) et Dieppe (21 615). Par ailleurs, 25,6 % des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises qui utilisaient le français régulièrement au travail résidaient dans la région de Moncton.
Au total, 90 % de la population ayant le français comme première langue officielle est née au Canada et 88 % est native du Nouveau-Brunswick. Au recensement de 2021, on y comptait 13 345 personnes ayant un statut immigrant, dont 4 285 (32 %) connaissant le français.
La région de Moncton attire un nombre croissant d’immigrants et d’immigrantes, ce qui met le marché immobilier sous pression. Le coût de la vie demeure toutefois sous la moyenne canadienne, car la croissance démographique dynamise l’économie.
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 43 800 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 7 475 |
Source : Recensement de 2021