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Iqaluit (Nunavut) – Profil général

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Iqaluit est la capitale et la plus grande ville du territoire du Nunavut, dans le Grand Nord canadien. Elle est située sur l’île de Baffin, au nord de la province du Québec. 

Constituée officiellement en ville en 2001, Iqaluit est la plus petite et la plus jeune des capitales du Canada. La ville propose de nombreuses activités sociales et culturelles alors que ses environs, par exemple le parc territorial Sylvia Grinnell, sont le paradis des adeptes de chasse et de pêche. La région d’Iqaluit se distingue par ses aurores boréales, ses grands espaces, la culture inuite profondément enracinée et la riche diversité des expériences qu’elle propose. 

Iqaluit a été désignée comme communauté francophone accueillante* dans le contexte d’une initiative du Gouvernement du Canada. 

Plus de 1 000 francophones vivent à Iqaluit, une ville dont la population totale est de 7 429 habitants et habitantes. Le nombre de Franco-Nunavois et Franco-Nunavoise dont la langue maternelle est le français a été en forte croissance entre 2006 et 2016.   

Chiffres généraux sur la francophonie 

  • Population totale : 7 429  
  • Personnes qui parlent le français : 1 110 
  • Demande potentielle de services fédéraux en français : 690 
  • Personnes ayant le français comme première langue officielle : 520 
  • Personnes ayant le français comme langue maternelle : 525 

Source : Statistique Canada, Recensement de 2021 

Historique 

Le Nunavut et Iqaluit ont toujours été peuplés, depuis 80 000 ans, par des groupes autochtones, dont les Prédorsétiens (-4500 à -2500), les Dorsétiens (-2500 à -650), puis les Inuits (-650 à aujourd’hui). L’explorateur viking Leif Erikson (970-1020) aurait navigué près des côtes de l’île de Baffin. 

Iqaluit, qui en inuktitut veut dire « là où il y a beaucoup de poissons », a d’abord été nommé Frobisher Bay en 1576 par l’explorateur britannique sir Martin Frobisher (1535-1594), qui a exploré la région au 16e siècle. 

Les premiers francophones arrivent dans l’Arctique peu après, au 17e siècle, avec l’expansion de la chasse à la baleine et du commerce de la fourrure. Le premier Inuk à être trilingue (inuktitut, anglais et français) a probablement été Paul Racine (1887). 

La présence de ces locuteurs et locutrices francophones va croître au 20e, entre autres grâce aux efforts d’explorateurs tels que Joseph Elzéar-Bernier (1852-1934), un capitaine originaire de Côte-du-Sud au Québec et du prêtre missionnaire Guy Marie-Rousselière (1913-1994).  

De plus en plus de francophones se rendent à Frobisher Bay lorsque la ville devient un endroit stratégique important en 1942 avec la création d’une base militaire américaine pour ravitailler les avions de combat de la Seconde Guerre mondiale. La base militaire ferme ses portes en 1963, mais une partie de la population reste, dont de nombreux et nombreuses francophones, qui participent au développement économique et culturel de la ville.  

Dans les années 1970, Frobisher Bay accueille de nombreux bureaux régionaux du gouvernement fédéral, dont une grande partie des employés parlent français. L’Association francophone de Frobisher Bay (AFFB) voit le jour en 1981. L’organisme veille au rayonnement des francophones du Nunavut, dont la grande majorité se trouve à Iqaluit. En 1983, le CTRC accorde une licence pour la diffusion à Frobisher Bay de la télévision de Radio-Canada.  

En 1987, Frobisher Bay est rebaptisée Iqaluit. L’AFFB devient l’Association des francophones d’Iqaluit (AFI), l’ancienne Association des francophones du Nunavut (AFN). En 1988, l’association lance Le petit écho, bulletin de liaison et première publication écrite en français de la région. Rebaptisé Le placoteux en 1999, le journal deviendra Le Nunavoix en 2002. 

Les francophones d’Iqaluit fondent en 1994 la radio communautaire CFRT-FM, la première radio communautaire francophone de l’Arctique.  

Iqaluit devient la capitale du Nunavut en 1995. Le territoire du Nunavut, qui faisait partie des Territoires du Nord-Ouest depuis 1870, est officiellement créé en 1999.  

Aujourd’hui, la communauté francophone continue de s’épanouir grâce à son centre communautaire (le Franco-Centre), son centre de la petite enfance Les petits Nanooks et l’école primaire et secondaires des Trois-Soleils.  

Fait amusant, les francophones d’Iqaluit sont surnommés Uiviit en inuktitut à cause de leur tendance à dire souvent « Oui, oui ! ».  

La Loi sur les langues officielles du Nunavut, adoptée en 1988, reconnaît trois langues officielles, soit la langue inuite (inuinnaqtun et inuktitut), l’anglais et le français. 

 

*Les communautés francophones accueillantes sont des collectivités participant à une initiative financée par le gouvernement du Canada, visant la création de ponts et le resserrement de liens entre immigrants, immigrantes et communauté d’accueil. 


Vivre en français

Iqaluit (Nunavut) – Vivre en français

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Crédit photo : Vincent Desrosiers

Éducation 

  • Située à Iqaluit, l’École des Trois-Soleils est l’unique école de langue française au Nunavut, offrant des classes de la maternelle à la 12e année. Elle est gérée par la Commission scolaire francophone du Nunavut.  
  • Il existe également un centre de la petite enfance de langue française, Les Petits Nanooks.  

Santé 

  • Le français étant l’une des langues officielles du Nunavut, les services gouvernementaux, dont les soins de santé, doivent être offerts en français à Iqaluit. 
  • Le Réseau de santé en français au Nunavut (Résefan) maintient un répertoire des services de santé au Nunavut. Ceux-ci incluent :
    • L’Hôpital général Qikiqtani, à Iqaluit 

Culture 

Organisme 

  • L’Association des francophones du Nunavut (AFN), principal organisme de la communauté de langue française, est basée à Iqaluit. Elle organise des activités et des événements de langue française en plus de coordonner le Franco-Centre, une salle polyvalente. 

Salle 

  • Le Franco-Centre est une salle polyvalente située à Iqaluit et gérée par l’Association de francophones du Nunavut (AFN). 

Événements 

  • Chaque année, la communauté francophone tient le Banquet de la francophonie, une occasion de célébrer ses succès. L’événement a lieu au Franco-Centre en présence de dignitaires du gouvernement et de la ville. On remet lors de cette soirée les prix Uiviit (AFN) et Cœur de Lys (Résefan) 
  • Plusieurs manifestations et activités culturelles sont organisées par le biais de l’AFN et du Franco-Centre, dont :  
    • Le Ciné-Franco, tous les jeudis au Franco-Centre 

    • Des pièces de théâtre invitées 

    • Le Sprint Gala de Québec Cinéma 

    • Les événements de Coup de cœur francophone 

    • Des soupers d’huîtres 

    • Des cours de yoga

    • Des concerts de musique 

Théâtre 

La troupe de théâtre communautaire, le Théâtre Uiviit, propose des soirées d’improvisation, des 5 à 7 et même de la formation. À l’occasion, l’organisme tient des auditions pour la présentation au Franco-Centre de pièces de théâtre en français. 

Médias 

Le Nunavut compte deux médias locaux de langue française : 

  • CFRT 107.3 FM, une radio communautaire 
  • Le Nunavoix, un journal bimensuel, disponible en ligne et dont le tirage papier était de 150 exemplaires en 2023. 

Organismes 

Organismes provinciaux 

  • L’Association des francophones du Nunavut (AFN), principal organisme de la communauté de langue française du Nunavut 
  • La Commission scolaire francophone du Nunavut 
  • Le Réseau Santé en français au Nunavut 
  • Carrefour Nunavut 

Organismes locaux 

  • Le Franco-Centre, une salle polyvalente gérée par l’AFN 
  • Le Théâtre Uiviit 

L’économie

Iqaluit (Nunavut) – L’économie

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Principales industries 

Dans ce territoire nordique, l’exploration minière, pétrolière et gazière, l’art et l’artisanat, la chasse, la pêche, le tourisme et le transport constituent les principales industries.  

Secteurs d’emploi 

  • Administrations publiques 
  • Enseignement 
  • Commerce de détail 
  • Soins de santé et assistance sociale 
  • Transport et entreposage 
  • Construction 

Nombre d’entreprises francophones ou bilingues 

Carrefour Nunavut compte près de trente membres à Iqaluit. Ils offrent des produits et services variés : transport, santé, vêtements, design graphique, création multimédia, services juridiques et plusieurs autres. 

Organisme travaillant au développement économique 

Basé à Iqaluit, Carrefour Nunavut est le principal acteur en matière d’emploi et de développement économique en français du territoire. Il offre des services aux travailleurs, travailleuses, entrepreneurs et entrepreneures. 

 Tous les deux ans, Carrefour Nunavut célèbre les réussites des gens d’affaires francophones de la région.  

Chiffres 

Au recensement de 2021, plus de 15 % des gens d’Iqaluit connaissaient le français, un pourcentage supérieur à la moyenne nationale, si on exclut bien sûr la province du Québec. 


Immigration et diversité

Iqaluit (Nunavut) – Immigration et diversité

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Crédit photo : Gabrielle Poulin

La communauté

La majorité des Franco-Nunavois et Franco-Nunavoises habitent à Iqaluit et proviennent d’un autre territoire ou d’une autre province du Canada. L’Immigration enrichit la communauté. 

Services d’accueil et d’établissement 

  • Carrefour Nunavut offre plusieurs ressources à ceux et celles qui souhaitent s’établir, vivre et travailler au Nunavut.  
  • Un Guide du Nunavut, produit par Carrefour Nunavut, contient des renseignements pratiques en matière d’établissement.  

Coût de la vie 

Le coût de la vie est élevé à Iqaluit, principalement à cause du prix du transport et de l’éloignement des grands centres. Le salaire minimum a été augmenté à 19 $ par heure en janvier 2024 pour aider à pallier le prix des aliments, qui ne cesse d’augmenter. Avec la pénurie de la main-d’œuvre, le gouvernement et les industries minières, pétrolières et gazières augmentent leur offre salariale.  

À quoi vous attendre 

  • Climat : Située dans le Grand Nord, Iqaluit a un climat rigoureux où la température moyenne au mois de janvier est de -27 degrés Celsius. L’été, le mercure grimpe en moyenne à 8 degrés au mois de juillet.  
  • Accès : Iqaluit est accessible par voie aérienne via son aéroport international qui peut accueillir tous les types d’avion. Des vols quotidiens sont offerts par Canada North et First Air en partance d’Ottawa et de Montréal. La voie maritime permet aussi le transport de marchandises. 
  • Transport : Il est possible de louer ou même d’acheter une voiture à l’aéroport. Le seul moyen de transport public à Iqaluit est le taxi de la compagnie Cariboo Tuktu Cabs, dont le tarif unique est de 8 $, peu importe où vous devez vous rendre dans la ville. Le prix de ce transport pour les personnes aînées est de 5 $.  
  • Infrastructures : La ville bénéficie d’un accès à l’eau potable et à l’électricité. Certaines infrastructures seront rénovées, dont son réseau d’aqueduc. Internet est accessible via satellite à une vitesse de 15 mégabits par seconde.  

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Yogo sur la baie “Toonik Time”. Crédit photo : Ivo Vigouroux,

Attractions touristiques à ne pas manquer 

  • Les deux parcs territoriaux, Sylvia Grinnell et Qaummaarviit, offrent des paysages à couper le souffle et des sites archéologiques d’exception.  
  • Le Centre d’information des visiteurs Unikkaarvik raconte l’histoire du territoire et celle de la communauté.  
  • Le Musée Nunatta Sunakkitangit est l’unique musée du territoire. Il préserve et promeut l’art et la culture inuits. 

Personnalités qui ont marqué la francophonie 

  • Joseph Elzéar-Bernier (1852-1934), désigné personnage historique par le gouvernement du Québec en 2016, ce capitaine originaire de l’Islet-sur-Mer, a été une figure marquante dans l’histoire du Grand Nord canadien. Il a cartographié le territoire de l’Arctique, ce qui a permis au Canada d’en revendiquer la possession en 1909. 
  • Guy Marie-Rousselière (1913-1994), prêtre missionnaire, a sillonné le Nunavut et collectionné de nombreux artefacts pour documenter l’histoire de la région.  
  • Louis Edmond Hamelin (1923-2020), poète-géographe, grand défenseur des droits des autochtones du Grand Nord, a été qualifié de père de la nordicité. Il a fondé en 1961 le Centre d’études nordiques de l’Université Laval et il a publié de nombreux livres sur le Grand Nord. Il a reçu les titres d’officier de l’Ordre du Canada et de grand officier de l’Ordre national du Québec. 
  • Louis-Jacques Dorais (1945- ), anthropologue et linguiste, est un pionnier des études inuites à l’Université Laval. Il a entre autres cofondé le Groupe d’études inuit et circumpolaire (GETIC) qui est devenu en 2002 le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIERA).