Situé à l’extrémité nord-ouest du Canada, à la frontière de l’Alaska, le territoire du Yukon possède une superficie plus vaste que celles de la Belgique, du Danemark, de l’Allemagne et des Pays-Bas réunies. Ses rivières, ses montagnes et son climat subarctique tempéré en font une destination attirante pour les amateurs et amatrices de plein air.
Les francophones représentent 5 % de la population du Yukon et 15,4 % des gens y parlent français (5 745 personnes). La majorité d’entre eux habite Whitehorse, capitale du territoire du Yukon, où l’Association franco-yukonnaise fut d’ailleurs incorporée en 1982.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
Le nom Yukon vient du mot autochtone Yuk-un-ah qui veut dire « grande rivière », à savoir le fleuve qui traverse le territoire et qui poursuit sa course en Alaska jusqu’à la mer de Béring. L’ère glaciaire occupe une place particulière dans l’histoire du territoire. Il y a plus de 20 000 ans, un pont terrestre reliait la Sibérie à l’Alaska. Les premiers habitants d’Amérique, dont la présence remonte à cette époque, sont venus d’Asie par ce pont continental et fréquentaient un secteur non loin du lieu où se trouve aujourd’hui la collectivité d’Old Crow. Ils chassaient le mammouth, le bison, le cheval et le caribou.
Au 18e siècle, la traite des fourrures se développa lors de la venue d’explorateurs russes, qui furent les premiers à visiter le territoire, puis de celle d’autres explorateurs venus d’Europe. Peu à peu, les Autochtones se mirent à troquer des fourrures contre du tabac, des armes et d’autres marchandises. Des comptoirs de traite furent ensuite établis un peu partout au Yukon.
En août 1896, trois hommes trouvèrent de l’or dans le ruisseau Bonanza près de Dawson, ce qui marqua le début de la légendaire ruée vers l’or du Klondike. En 1897 et 1898, de 30 000 à 40 000 personnes se déplacèrent vers les champs aurifères de la région, ce qui amena le gouvernement canadien à créer officiellement le territoire du Yukon. Une nouvelle société émergea et les francophones y jouèrent un rôle actif, tant sur le plan social que sur le plan politique. Arpenteurs, ingénieurs, enseignants, prospecteurs, aventuriers, gens d’affaires; les francophones, hommes et femmes, furent nombreux et nombreuses à faire leur marque au Yukon.
Aujourd’hui, le Yukon offre toutes les commodités de la vie moderne sans sacrifier sa beauté naturelle. En 2007, le gouvernement territorial a proclamé le 15 mai Journée de la francophonie yukonnaise, une belle occasion de souligner l’histoire, la contribution et la vitalité de la Franco-Yukonnie.
Crédit photo : Association franco-yukonnaise
Le Yukon est la troisième région la plus bilingue du Canada en termes de pourcentage, après le Québec et le Nouveau-Brunswick. Sa communauté franco-yukonnaise est diversifiée et en pleine croissance. Elle jouit d’une multitude de services en français : école francophone, services de garde, aide à l’emploi, cours de langue, activités artistiques et culturelles, etc.
Selon le recensement de 2021, le Yukon compte 1 200 enfants et jeunes de 18 ans ou moins admissibles à l’éducation de langue française, soit 14,1 % de la population de moins de 18 ans dans le territoire.
L’École Émilie-Tremblay et le Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile-Mercier (CSSC Mercier), à Whitehorse, offrent l’éducation en français langue première, de la maternelle 4 ans à la 12e année. Quant à la Garderie du petit cheval blanc, elle offre des services de garde à la petite enfance en français.
Le Partenariat communauté en santé (PCS), le réseau pour la santé en français au Yukon, favorise l’offre de services de santé en français au territoire. En 2016, la Direction des services en français (DSF) et la Régie des hôpitaux du Yukon ont d’ailleurs signé un protocole d’entente visant à améliorer l’accès aux services en français à l’Hôpital général de Whitehorse.
Événements
Parmi les événements d’envergure, on peut citer la Journée de la francophonie yukonnaise (JFY), célébrée le 15 mai de chaque année, le Solstice Saint-Jean, célébré en musique au mois de juin, ou encore l’épluchette de blé d’Inde à l’automne.
Les Cafés-rencontres mensuels permettent de savourer un repas et de prendre un verre en bonne compagnie en français. Les soirées découvertes, quant à elles, offrent l’occasion d’en apprendre plus sur la diversité culturelle francophone à travers le monde.
Organisme
L’Association franco-yukonnaise (AFY) présente une programmation riche et diversifiée d’activités artistiques, culturelles et communautaires tout au long de l’année.
Pour plus de renseignements : afy.ca
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, le Yukon compte :
Crédit photo : Association franco-yukonnaise
L’économie du Yukon repose surtout sur l’industrie minière, l’immobilier, la construction et le secteur de la santé et des services sociaux. Malgré un certain ralentissement depuis la pandémie de COVID-19, le tourisme maintient sa troisième position à titre de créateur de richesse au Yukon.
Les secteurs d’emploi porteurs incluent :
Une population en croissance est attirée par une économie dynamique et un faible taux de chômage. Le secteur des ressources naturelles crée de nombreux emplois indirects dans les services.
Le Yukon compte plus de 150 entreprises dont les propriétaires sont d’expression française et plus de 300 entreprises qui offrent des services en français.
L’Association franco-yukonnaise (AFY) est le seul acteur en matière d’emploi et de développement économique en français au Yukon. On y offre, entre autres, des services d’aide à la recherche d’emploi, au démarrage d’entreprise et à l’établissement.
Une fois au Yukon, il est possible de rencontrer une conseillère ou un conseiller en emploi pour obtenir des services tels que :
Crédit photo : Association franco-yukonnaise
La majorité des francophones vivent dans la capitale, Whitehorse. Quatre francophones sur cinq (selon le critère de la première langue officielle parlée) sont nés au Canada, dont la majorité (895 personnes) au Québec. Les Franco-Yukonnais et Franco-Yukonnaises nés dans le territoire comptent pour 13 % de la population ayant le français comme première langue officielle.
La majorité des francophones nés ailleurs qu’au Canada sont natifs de l’Europe. Parmi les 5 380 personnes ayant un statut immigrant que compte le territoire, 550 parlent le français.
À l’Association franco-yukonnaise (AFY), les personnes nouvellement arrivées bénéficient du soutien d’une équipe qualifiée pour faciliter leur accueil et leur intégration.
De nombreux services adaptés à leurs besoins y sont offerts en français gratuitement, à distance ou en personne :
Les coûts de l’approvisionnement sont élevés au Yukon, et la croissance économique et démographique attise les prix de l’immobilier. Toutefois, les salaires moyens sont parmi les plus élevés au Canada et la population du territoire bénéficie d’avantages fiscaux.
Crédit photo : Association franco-yukonnaise
Le réseau de circuits touristiques « Le Yukon autrement » propose six circuits interactifs et autoguidés en français afin de découvrir différentes facettes du patrimoine yukonnais. Ces circuits peuvent être téléchargés gratuitement sur l’application BaladoDécouverte et permettent aux utilisateurs et utilisatrices de plonger au cœur du territoire pour y découvrir des visages et des histoires peu connues d’hier à aujourd’hui à pied, à vélo ou en auto.
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 1 290 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 905 |