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Cap Breton (N.-É.) – Profil général

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Située au nord-est de la Nouvelle-Écosse, l’île du Cap-Breton est bordée par le golfe du Saint-Laurent et l’océan Atlantique. Cette région est reconnue pour son spectaculaire sentier Cabot, un circuit routier qui ceinture la moitié nord de l’île, ainsi que son patrimoine gaélique et acadien. 

Les deux communautés acadiennes les plus importantes se trouvent dans la grande région de Chéticamp et à l’Isle Madame, qui comprend les villages de Petit-de-Grat et d’Arichat. On retrouve 2 300 personnes qui parlent le français dans la région de Chéticamp et 1 735 dans la région de l’Isle Madame.  

Chiffres généraux sur la francophonie 

  • Population totale : 30 960 (Sydney), 5 207 (Chéticamp) et 3 136 (Isle Madame)  
  • Personnes qui parlent le français : 1 760 (Sydney), 2 305 (Chéticamp) et 1 735 (Isle Madame)  
  • Demande potentielle de services fédéraux en français : 1 385 (Sydney), 1 895 (Chéticamp) et 1 320 (Isle Madame) 
  • Personnes ayant le français comme première langue officielle :  335 (Sydney), 1 705 (Chéticamp) et 1 020 (Isle Madame)  
  • Personnes ayant le français comme langue maternelle : 455 (Sydney), 1 795 (Chéticamp) et 1 215 (Isle Madame)  

Source : Statistique Canada, Recensement de 2021 

Historique

L’Acadie est née en 1604 sur la rivière Sainte-Croix, qui divise les territoires actuels du Maine et du Nouveau-Brunswick. En 1605, l’explorateur Pierre Dugua de Mons et le cartographe Samuel de Champlain réinstallent la colonie de Sainte-Croix de l’autre côté de la baie de Fundy, à Port-Royal (Nouvelle-Écosse), qui sera le chef-lieu de l’Acadie pendant plus de 150 ans. 

Probablement connue des pêcheurs basques dès le 15e siècle, le Cap-Breton est au 17e siècle un poste de traite des fourrures et de pêche acadien. L’endroit deviendra un lieu stratégique après la signature du traité d’Utrecht (1713) par lequel la France cède l’Acadie à la Grande-Bretagne, mais conserve le Cap-Breton en le rebaptisant île Royale. C’est là que près de deux mille ouvriers construisent, entre 1719 et 1743, la Forteresse-de-Louisbourg pour défendre l’estuaire du Saint-Laurent. Ils y créent également des villages de pêche comme Petit-de-Grat sur l’Isle Madame (1718). Peu après la Déportation des Acadiens et Acadiennes par les Britanniques en 1755, Louisbourg capitule (1758). Des Acadiens se réfugient alors à l’Isle Madame et, vers 1785, d’autres familles s’installent à Chéticamp. Après 1789, ce village accueille également des Français fuyant la Révolution, notamment des prêtres. 

Toujours au Cap-Breton, des loyalistes exilés des États-Unis après la Révolution américaine s’installent dans la région de Sydney, où ils sont rapidement rejoints par des vagues d’immigrants écossais. L’Écossais Alexander Graham Bell (1847-1922), un des inventeurs du téléphone, va construire de 1892 à 1893 sa résidence d’été et son laboratoire à Baddeck, en plein cœur du Cap-Breton.  

L’économie du Cap-Breton, aux 18e et 19e siècles, est largement dominée par les Robin, une famille anglo-française de Jersey qui exploite l’industrie de la pêche. L’émergence d’une industrie de l’extraction du charbon, à partir des années 1830, transforme l’économie de l’île. Dès 1915, des habitants de Chéticamp développent un des mouvements coopératifs les plus puissants de la province. 


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Cap Breton (N.-É.) – Vivre en français

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Photo gracieuseté de la Société Saint-Pierre

Éducation 

  • Au recensement de 2021, Chéticamp comptait 280 enfants et jeunes d’âge scolaire ayant droit à l’éducation en français, contre 340 à l’Isle Madame et 910 dans la région de Sydney. 
  • Il existe trois écoles de langue française au Cap-Breton, qui combinent les niveaux élémentaire et secondaire : l’École NDA (Chéticamp), l’École Beau-Port (Arichat) et le Centre scolaire Étoile de l’Acadie (Sydney). Ces écoles sont gérées par le Conseil scolaire acadien provincial. 
  • Sur la partie continentale de la Nouvelle-Écosse, au sud du Cap-Breton, existe aussi  l’école acadienne de Pomquet ainsi qu’une autre école francophone qui vient de voir le jour à Torbé, dans le comté de Guysborough. 
  • Trois centres de la petite enfance offrent des services de garderie en français, soit Brins de soleil (Sydney), Les Petits poussins (Chéticamp) et la garderie des Petites étoiles (Arichat). Le Centre d’appui à la petite enfance de la Nouvelle-Écosse (CAPENÉ) répertorie sur son site web tous les centres de la petite enfance agréés. 
  • Au niveau postsecondaire, l’Université Sainte-Anne offre des programmes de formation collégiale et universitaire à ses campus de Saint-Joseph-du-Moine et de Petit-de-Grat. Les deux établissements offrent de la formation sur mesure. 

Santé 

  • Le Centre de santé communautaire Sacré-Cœur (Chéticamp) offre des services et des soins en français. 
  • L’Hôpital Strait Richmond offre des soins à une population de plus de 12 000 personnes dans la région de l’Isle Madame, le comté de Richmond et la cité de Port Hawkesbury. 
  • L’Hôpital régional du Cap-Breton dessert la ville de Sydney, mais aussi l’ensemble de la population du Cap-Breton pour les services spécialisés. 
  • Le Réseau Santé – Nouvelle-Écosse maintient un répertoire des professionnels de la santé qui parlent français. 

Culture 

Festivals 

  • Depuis 1976, Chéticamp organise chaque mois d’août le Festival de l’Escaouette, une célébration du patrimoine acadien. 
  • Chaque année, au mois de mars, la région de Chéticamp célèbre la Mi-Carême, une tradition catholique vieille de 200 ans. Il s’agit d’un petit carnaval lors duquel des participantes et participants costumés passent de maison en maison dans un esprit festif contrastant avec la période d’austérité et de pénitence du carême. On retrouve même un Centre d’interprétation de la Mi-Carême. 
  • Le festival des racines et bottines a lieu au mois de juin à Chéticamp. Au programme : musique, danse, bonne cuisine et randonnée. 
  • Le Festival acadien de Petit-de-Grat, qui existe depuis 1972, célèbre chaque année en août la culture acadienne et les artistes de la région. 

 Organismes 

  • La Société Saint-Pierre veille à la vitalité culturelle de la communauté acadienne dans la région de Chéticamp. 
  • Le centre culturel Les Trois Pignons, géré par la Société Saint-Pierre, abrite la radio communautaire, la galerie Élizabeth-LeFort et le musée Marguerite-Gallant. 
  • La Picasse, centre communautaire culturel, comprend notamment une bibliothèque et une station de radio communautaire. C’est le lieu de rassemblement culturel francophone de la région de l’Isle Madame. 
  • Le Centre communautaire Étoile de l’Acadie offre plusieurs services en français (camps de jour, garderie) et organise de nombreuses activités culturelles (5@7 des Francos, soirée billard, atelier de tricot) dans la région de Sydney. Il est aussi possible d’y suivre des cours de français. 

Médias 

Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, le Cap-Breton a accès à des médias de langue française, dont : 

  • La radio communautaire CKJM-FM est diffusée au 106,1 FM, à Chéticamp; au 92,5 FM, à Pomquet; et au 97,5 FM, à Sydney. On trouve à CKJM le studio Marcel-Doucet, un studio d’enregistrement de haute qualité où les artistes de la région peuvent enregistrer des performances musicales. 
  • La radio communautaire CITU-FM 104,1 de la coopérative Radio Richmond diffuse à partir de Petit-de-Grat (Isle Madame).  
  • La radio publique : deux chaînes de Radio-Canada, ICI Première et ICI Musique. 
  • La télévision de Radio-Canada, ICI Télé, à partir de Moncton, dont le Téléjournal Acadie. 
  • L’information web de Radio-Canada, ICI Nouvelle-Écosse. 
  • Un journal hebdomadaire provincial de langue française, Le Courrier de la Nouvelle-Écosse. 

Organismes

Organismes locaux 

  • La Société Saint-Pierre, située dans l’édifice des Trois Pignons, est le principal organisme acadien de la région de Chéticamp. 
  • La Picasse, centre communautaire culturel, est le principal organisme acadien de la région de l’Isle Madame. 
  • Le Centre communautaire Étoile de l’Acadie est le principal organisme acadien de la région de Sydney. 

Organismes institutionnels 

  • Conseil scolaire acadien provincial, à Petit-de-Grat 
  • Université Sainte-Anne, à Petit-de-Grat et Saint-Joseph-du-Moine 

Organismes provinciaux 

  • Comité provincial des Jeux de l’Acadie, région Nouvelle-Écosse, à Sydney 
  • Conseil coopératif acadien de la Nouvelle-Écosse, à Chéticamp 
  • Immigration francophone Nouvelle-Écosse (IFNÉ), bureau de Sydney 

L’économie

Cap Breton (N.-É.) – L’économie

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Photo gracieuseté de la Société Saint-Pierre

Secteurs d’emploi 

Voici les secteurs qui embauchent régulièrement au Cap-Breton : 

  • L’industrie de la pêche et de la transformation des produits de la mer 
  • Les soins de santé et les services sociaux 
  • L’administration publique 
  • Le secteur de l’éducation, avec le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) et l’Université Sainte-Anne 

Nombre d’entreprises francophones ou bilingues 

Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) a un répertoire des services en français par entreprise. Environ 200 membres offrent un service en français en tout temps ou occasionnellement dans la région (Chéticamp, Arichat, etc.). 

Organismes travaillant au développement économique 

  • Le Conseil coopératif acadien de la Nouvelle-Écosse, qui a vu le jour en 1980 à Chéticamp, est un acteur important en développement économique. 
  • Le Conseil économique de Chéticamp (CÉC) fait la promotion du commerce et du développement économique de la région. 
  •  Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) est le principal organisme de langue française de la province au chapitre du développement économique. 

Immigration et diversité

Cap Breton (N.-É.) – Immigration et diversité

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La communauté

Le Cap-Breton offre le meilleur de la Nouvelle-Écosse avec une excellente qualité de vie, des paysages à couper le souffle et de nombreux services en français. La communauté acadienne est vibrante, de Chéticamp à Sydney, en passant par l’Isle Madame. 

Services d’accueil et d’établissement 

  • Immigration francophone Nouvelle-Écosse (IFNÉ), qui a un bureau à Sydney, offre des services gratuitement aux nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes d’expression française au Cap-Breton. 
  • Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) offre des services sans frais en immigration économique qui facilitent l’intégration des immigrants et immigrantes francophones au marché du travail. 

Coût de la vie 

Le coût de la vie au Cap-Breton est moins élevé que dans la capitale de la Nouvelle-Écosse, Halifax. La hausse du prix des loyers et des aliments est un peu moins marquée à Chéticamp et Isle Madame que dans le reste de la province. Le salaire minimum est de 15 dollars l’heure. 

À quoi vous attendre 

  • Climat : Au Cap-Breton, la température peut changer rapidement. Les étés sont chauds et les hivers sont froids. La région reçoit entre 300 centimètres et 400 centimètres de neige par hiver. Des vents du sud-est peuvent parfois se transformer en ouragan avec des rafales à 200 km/h. 
  • Accès : Par avion, l’aéroport de Sydney-J.A. Douglas McCurdy permet les déplacements nationaux et internationaux. On peut y louer une automobile. Certaines compagnies maritimes offrent un service de navette fluviale.  
  • Transport : Le transport en commun est peu développé dans la région de Cap-Breton. Il est préférable de se déplacer en automobile.  
  • Infrastructures : Avec les trois écoles de la région, ses centres communautaires francophones et ses nombreux services en français, le Cap-Breton a de bons moyens à sa disposition pour bien accueillir les nouveaux arrivants et les nouvelles arrivantes francophones. 

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Le Centre culturel des Trois-Pignons à Chéticamp. Photo gracieuseté de la Société Saint-Pierre.

Attractions touristiques à ne pas manquer 

  • Le Centre de la Mi-Carême (Chéticamp) est le point de ralliement de la région acadienne de Chéticamp, Grand Étang et Saint-Joseph-du-Moine pour les festivités de la Mi-Carême. Au mois de mars, pendant une semaine, des résidents et résidentes visitent les maisons avec de flamboyants costumes. À vous de deviner qui se cache sous le masque.  
  • Le Festival de l’Escaouette a lieu chaque mois d’août à Chéticamp. 
  • La région de Chéticamp est célèbre pour ses tapis « hookés », qu’on retrouve dans plusieurs boutiques du village. 
  • Le Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg, sur l’île du Cap-Breton, reconstitue la vie de la garnison française de cette forteresse du 18e siècle. 
  • Le Lieu historique national Alexander-Graham-Bell vous fait découvrir le coin de paradis déniché par le célèbre inventeur en Nouvelle-Écosse pour y construire sa maison d’été et un laboratoire.  
  • Le Cap-Breton est un endroit de rêve pour les amateurs de plein air avec la mythique piste Cabot, une route de 298 km qui traverse le parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. À voir aussi : le majestueux lac Bras d’Or (reconnu comme réserve de biosphère en 2011 par l’UNESCO). Les pistes de randonnée sont nombreuses partout où vous mettez le pied. 

Personnalités qui ont marqué la francophonie 

  • Denise Samson (1951-1991), psychologue originaire de Petit-de-Grat, a œuvré au développement et à l’épanouissement des Acadiennes de la Nouvelle-Écosse, mettant sur pied l’Association des Acadiennes de la Nouvelle-Écosse, devenue la Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse.  
  • Le père Charles Aucoin (1911-1999), historien de la région, a compilé plus de 100 000 fiches généalogiques. On retrouve le Centre de généalogie Père-Charles-Aucoin dans le Centre culturel Les Trois Pignons. 
  • Le père Anselme Chiasson (1911-2004), né à Chéticamp, ethnographe et folkloriste, a été associé à la fondation de l’Université de Moncton et du Centre d’études acadiennes. 
  • Yvette Aucoin (1942-2010) a été une actrice importante dans le développement et la promotion touristique de la région de Chéticamp. Elle a aussi fait partie du Conseil des gouverneurs de l’Université Sainte-Anne et du comité consultatif du ministre des Affaires acadiennes. 
  • Réjean Aucoin (1955-), avocat de Chéticamp, a été nommé sénateur acadien en novembre 2023.