Parfois surnommée l’autre belle province, l’Alberta est l’endroit où les plaines de l’Ouest canadien rencontrent les Rocheuses. Important moteur économique du Canada, reconnue pour ses ressources naturelles, elle est la quatrième province la plus peuplée au pays. L’Alberta compte la plus grande population francophone vivant en situation minoritaire au Canada après l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.
La population francophone y est en pleine croissance depuis plus de 20 ans, ayant connu une augmentation de 35,9 % entre 2001 et 2021. Cette population est disséminée sur le territoire albertain, soit un tiers à Calgary, un tiers à Edmonton et le dernier tiers ailleurs en province (Grande Prairie, Fort McMurray, Red Deer, Lethbridge, Jasper, Banff, Canmore, Cold Lake, région de Rivière-la-Paix, Saint-Paul, Bonnyville, Legal, Morinville, Beaumont, Plamondon, Brooks, et autres).
(Source : Statistique Canada, Recensement de 2021)
Le français était la première langue européenne parlée sur les territoires traditionnels des peuples autochtones visés par les Traités 6, 7 et 8, aujourd’hui connus sous le nom de l’Alberta. La francophonie remonte à plus de 200 ans, au temps des explorations et de la traite des fourrures. Dès le 19e siècle, plusieurs communautés métisses, missions franco-catholiques et villages francophones voient le jour. Vers 1870, avec la venue d’une vague migratoire de colons de toutes origines, le français devient une langue secondaire.
À cette époque, les écoles doivent enseigner les matières obligatoires en anglais et ne peuvent enseigner le français qu’une heure par jour. En 1968, on permet d’enseigner en français durant la moitié de la journée, de la 3e à la 12e année, et, en 1976, durant 80 % de la journée. Après l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés en 1982, un groupe de parents franco-albertains entame un recours judiciaire pour obtenir le droit à la gestion d’écoles francophones en vertu de l’article 23. Cette cause, connue sous le nom de l’affaire Mahé, est tranchée par la Cour suprême en 1990 en faveur de la francophonie albertaine, qui obtient la gestion de ses écoles en 1994. Quatre conseils scolaires francophones sont établis.
L’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) est créée en 1926 afin de favoriser un sentiment d’appartenance communautaire à la francophonie albertaine. Le gouvernement de l’Alberta reconnaît officiellement l’ACFA comme organisme porte-parole de cette francophonie en 1964 en adoptant une loi, The ACFA Act.
En 1999, le gouvernement de l’Alberta met sur pied le Secrétariat francophone, responsable des relations avec la francophonie albertaine. En 2017, le gouvernement adopte sa Politique en matière de francophonie, afin de reconnaître la francophonie albertaine et d’accroître l’offre de services en français en Alberta.
Pour en apprendre plus sur la francophonie albertaine, la Société historique francophone de l’Alberta offre un portail sur l’histoire francophone de l’Alberta.
(Source : L’Encyclopédie canadienne)
Photo gracieuseté de l’ACFA provinciale de l’Alberta
En 2021, l’Alberta comptait 67 140 enfants et jeunes de 18 ans et moins admissibles à l’éducation de langue française. Ce nombre est le deuxième en importance au pays, excluant le Québec.
Petite enfance :
La province compte une quarantaine de prématernelles et de garderies francophones en établissement ou en milieu familial. La Fédération des parents francophones de l’Alberta maintient un répertoire de ces services.
Maternelle à 12e année :
Postsecondaire :
Le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, à Edmonton, offre plusieurs programmes d’études collégiales et universitaires complètement en français ou bilingues, notamment en arts, en sciences, en santé, en éducation et en administration des affaires, ainsi que de la formation continue.
Visitez le répertoire ACCENT pour découvrir une panoplie d’activités et de ressources destinées aux communautés scolaires.
Le Réseau Santé Alberta maintient un répertoire des professionnels de la santé qui parlent français. Ces professionnels exercent partout en province.
Par ailleurs, quelques endroits offrent des services en français :
Trois grands festivals incontournables :
L’Alberta compte plusieurs organismes francophones qui offrent une programmation d’activités artistiques, culturelles et récréatives pour tous les âges et qui reflètent la diversité de sa population :
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, l’Alberta compte des médias provinciaux et régionaux de langue française, dont :
Les secteurs qui contribuent le plus au PIB de la province sont les suivants (en ordre décroissant) :
(Source : Gouvernement de l’Alberta)
Les secteurs d’emploi les plus en demande actuellement et d’ici 2030 sont les suivants :
Dans la francophonie albertaine sévit présentement une pénurie de main-d’œuvre en éducation (visitez Enseigner en Alberta) et dans le milieu associatif communautaire.
(Source : Alberta’s Occupational Outlook 2021-2030)
Pour attirer des investissements, le gouvernement de l’Alberta mise sur ses principaux secteurs d’activité (l’énergie, l’agriculture et le tourisme) tout en explorant trois secteurs prometteurs : 1) la technologie et l’innovation, 2) l’aviation, l’aérospatiale et la logistique, 3) les services financiers et la fintech.
(Source : Selling Alberta to the world: An investment and growth strategy)
Le Conseil de développement économique de l’Alberta maintient un répertoire de ses membres, qui comprend des entreprises et organismes livrant des services en français. Près de 250 entités sont répertoriées à travers la province. De plus, quatre municipalités sont officiellement désignées bilingues : Beaumont, Legal, Falher et Plamondon.
Les francophones de l’Alberta proviennent à 25 % de l’Alberta, à 52 % des autres provinces canadiennes et à 23 % de la francophonie internationale. Bien que 1,8 % des Albertains et Albertaines aient le français comme langue maternelle, 6 % de la population de la province parle cette langue. Il s’agit d’une communauté dynamique et très diverse.
Plusieurs organismes francophones offrent aux nouveaux arrivants et aux nouvelles arrivantes des services d’information et d’orientation, de l’appui pour la recherche de logement et de l’accompagnement en ce qui concerne les services sociaux, la santé et l’éducation :
Pour en savoir plus sur le type de services disponibles dans plusieurs régions albertaines, cliquez sur ce Parcours d’intégration francophone en Alberta, qui donne accès à des fiches d’accompagnement. Le Réseau en immigration francophone de l’Alberta offre de l’information pour favoriser l’immigration et l’installation au Canada et, plus spécifiquement, en Alberta.
Le secteur de l’énergie influence le coût de la vie. L’immobilier peut être dispendieux à certains endroits, mais l’Alberta n’a pas de taxe sur les produits et services et l’impôt sur le revenu est particulièrement faible.
Découvrez les attraits touristiques en français et des routes bilingues en visitant le site web Tourisme Alberta. Voici quelques suggestions d’attractions de la francophonie albertaine :
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 33 290 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 42 165 |