Saint-Paul, Bonnyville et Cold Lake (Alberta) – Profil général

Situées au nord-est d’Edmonton, Saint-Paul, Bonnyville et Cold Lake agissent comme centres de services pour la région environnante, dont l’économie est centrée sur l’agriculture mixte, l’industrie pétrolifère et la présence d’une base militaire. 

Ces trois municipalités comptent une proportion importante de francophones, formant des communautés bien enracinées depuis un siècle. Environ 6 000 personnes y connaissent le français. 

Chiffres généraux sur la francophonie 

  • Population totale : 12 169 (Saint-Paul), 19 301 (Bonnyville), 15 661 (Cold Lake)  
  • Personnes qui parlent le français : 2 130 (Saint-Paul), 2 205 (Bonnyville), 1 910 (Cold Lake) 
  • Demande potentielle de services fédéraux en français : 1 470 (Saint-Paul), 1 330 (Bonnyville), 1 100 (Cold Lake) 
  • Personnes ayant le français comme première langue officielle : 1 115 (Saint-Paul), 900 (Bonnyville), 790 (Cold Lake) 
  • Personnes ayant le français comme langue maternelle : 1 350 (Saint-Paul), 1 155 (Bonnyville), 920 (Cold Lake) 

Source : Statistique Canada, Recensement de 2021 

Historique

À deux heures au nord-est d’Edmonton, la localité de Saint-Paul est née de la volonté d’un prêtre, le père Albert Lacombe, de créer une communauté pour les Métis en Alberta. Fondé en 1896, l’établissement de Saint-Paul-des-Métis comptait déjà 50 familles un an plus tard. À partir de 1909, Saint-Paul accueille également des colons canadiens-français, ukrainiens et britanniques. Dans les dernières décennies, Saint-Paul a diversifié ses activités économiques, basées sur l’agriculture, en se tournant notamment vers les secteurs pétrolier, gazier et des ressources naturelles comme le sel, la tourbe et le gravier. 

À une soixantaine de kilomètres au nord-est de Saint-Paul, la localité de Winefred est créée en 1907 par un groupe de pionniers canadiens-français qui y bâtissent quelques fermes. Le village est renommé Bonnyville quelques années plus tard en l’honneur du prêtre colonisateur F. S. Bonny. Le chemin de fer atteint Bonnyville en 1928, favorisant la liaison commerciale avec le reste de la province. Encore aujourd’hui, la ville est un centre de services pour sa région immédiate, dont l’économie repose sur l’agriculture mixte, l’industrie pétrolière et le tourisme. 

La région de Cold Lake, sur les berges du lac du même nom, est explorée par des missionnaires francophones pendant la seconde moitié du 19e siècle. À compter de 1909, des colons venus de la France, du Québec et des États-Unis s’y installent pour vivre de chasse, de pêche et de transformation du poisson. 

En 1952 débute la construction d’une base militaire pour la Force aérienne du Canada, la 4e Escadre Cold Lake, qui joue un rôle essentiel pendant la guerre froide et devient un employeur important. Cette base demeure de nos jours le quartier général des pilotes de chasse canadiens.