Dans la partie ouest de l’Île-du-Prince-Édouard, dans le comté de Prince, la région Évangéline est l’endroit de la province où l’on trouve la plus forte population acadienne. On y trouve entre autres les villages de Wellington et d’Abram-Village, où les francophones sont majoritaires. En tout, 1 500 Acadiennes, Acadiens et francophones habitent la région.
La région Évangéline fait partie des 14 communautés francophones accueillantes* du Canada.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
Entre 1720 et 1755, des colons acadiens s’installent à l’Île Saint-Jean (maintenant l’Île-du-Prince-Édouard) dans ce qui deviendra plus tard la région Évangéline.
En 1758, la chute de la forteresse de Louisbourg, en Nouvelle-Écosse, entraîne la déportation en France par les Britanniques d’environ 3 000 des habitants et habitantes de l’île.
Près de 1 200 autres colons échappent à la Déportation, se réfugiant principalement à la baie des Chaleurs. Une trentaine de familles acadiennes de la région échappent à la Déportation en gagnant le Nouveau-Brunswick ou le Québec.
À partir de 1763, plusieurs Acadiennes et Acadiens reviennent s’installer sur l’île. Au début du 19e siècle, certains d’entre eux s’installent sur des terres inoccupées du Lot 15, où ils créent les établissements de Mont-Carmel et de Baie-Egmont. Fondé à l’automne 1812 notamment par Abraham Arsenault, Abram-Village va devenir le berceau des Arsenault. Le clan « Abram » va être au cœur du développement de plusieurs institutions francophones (école, magasins).
Le village de Wellington, aujourd’hui majoritairement francophone, a d’abord été habité par des Mi’kmaq avant l’arrivée en 1833 du premier colon européen, l’Irlandais John Kent.
L’arrivée du chemin de fer à Wellington en 1874 attire une importante communauté acadienne formée de commerçants et d’artisans. Les nombreux habitants et habitantes francophones participent à l’épanouissement du village. La pêche au homard, qui débute dans la région Évangéline à compter des années 1880, devient progressivement la principale activité économique de la région.
La région Évangéline est l’hôte du Congrès mondial acadien de 2019, conjointement avec la région du Sud-Est du Nouveau-Brunswick.
Source : Encyclopédie canadienne
*Les communautés francophones accueillantes sont des collectivités participant à une initiative financée par le gouvernement du Canada, visant la création de ponts et le resserrement de liens entre immigrants, immigrantes et communauté d’accueil.
Gracieuseté Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard
Attraction
Festivals
Organismes culturels
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, la région Évangéline a accès à des médias locaux de langue française :
Organisme local
Organismes provinciaux
Voici les principaux secteurs d’emploi à l’Île-du-Prince-Édouard :
Le Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Île-du-Prince-Édouard (RDÉE Î.-P.É.) comptait une trentaine d’entreprises et d’organismes membres dans la région Évangéline en 2024.
Photo gracieuseté Collège de l’Île
En 2021, 36,6 % de la population connaissait le français dans la région Évangéline. Les municipalités de Wellington et d’Abram-Village demeurent d’importants lieux de rassemblement pour les Acadiennes et les Acadiens. L’immigration francophone est cependant cruciale pour l’avenir de cette partie de l’Île-du-Prince-Édouard qui est à la recherche de nouveaux travailleurs et de nouvelles travailleuses. Environ 3 % de la population de la région Évangéline n’était pas née au Canada en 2020.
Le coût de la vie à l’Île-du-Prince-Édouard est l’un des plus élevés au Canada à cause de l’inflation, mais la région Évangéline est plus abordable que les grands centres comme Charlottetown. Le salaire minimum de la province passera à 16 $ de l’heure vers la fin 2024. En plus de celui des aliments, le prix de l’habitation est aussi en hausse.