Porte du Canada sur le Pacifique, la Colombie-Britannique est la troisième province la plus peuplée au pays. Sa population – plus de 5 millions d’habitants et d’habitantes – est de plus en plus multiculturelle grâce à l’apport de nombreuses personnes immigrantes attirées entre autres par la beauté des paysages et le climat tempéré.
La Colombie-Britannique compte la quatrième communauté francophone en importance au Canada. Les francophones sont nombreux et nombreuses dans la métropole qu’est le grand Vancouver et dans la capitale, Victoria, mais aussi dans la vallée de l’Okanagan, sur l’île de Vancouver et dans le nord et le nord-ouest de la province (Prince George, Prince Rupert, Kitimat). Au total, plus de 328 000 personnes connaissant le français habitent la province.
Source : Statistique Canada, Recensement 2021
Les peuples autochtones occupaient déjà le territoire de la Colombie-Britannique il y a de 6 000 à 8 000 ans. Parmi ceux-ci, on trouve les Tagis, les Tsimshians, les Haidas, les Tlingits, les Kwakiutls et les Nootka, qui habitaient surtout la côte et à qui l’on doit la culture du potlatch. À l’intérieur des terres, on trouvait entre autres les Porteurs, les Salish du continent et les Kootenays.
Lorsque Alexander Mackenzie, premier Européen à franchir les Rocheuses, arrive au Pacifique en 1793, il est accompagné de six voyageurs canadiens-français. Quelques années plus tard, plus de 20 Canadiens français entreprennent avec Simon Fraser la série de voyages qui mènera à la construction de nombreux forts pour le compte de la Compagnie du Nord-Ouest dans la région. On recense plus de 300 francophones en 1812.
À la suite de la ruée vers l’or et de l’arrivée massive d’immigrants à la fin du XIXe siècle, les francophones se retrouvent vite minoritaires. En 1909, des familles du Québec sont recrutées par les propriétaires de Fraser Mills. Une communauté ouvrière francophone se forme alors sur les rives de la rivière Fraser, à l’est de Vancouver, et fonde la communauté de Maillardville. La mise sur pied de centres d’entraînement militaire sur la côte ouest pendant la guerre y attire aussi bon nombre de recrues francophones.
La Fédération canadienne-française de Colombie-Britannique (FCFCB) est créée en 1945 dans un contexte de lutte pour la survie du français. Les francophones de la Colombie-Britannique ont accès à un programme d’éducation en français depuis 1977 et, depuis 1999, le Conseil scolaire francophone a juridiction sur tout le territoire.
Depuis l’an 2000, la population francophone croît beaucoup, notamment à Vancouver, alimentée par l’immigration de langue française. La Colombie-Britannique est d’ailleurs aujourd’hui la province où l’on compte le plus haut pourcentage de francophones nés à l’extérieur du Canada.
Source : Club Bon Accueil, Powell River
RésoSanté Colombie-Britannique est l’organisme responsable du développement de l’accès aux services de santé en français dans la province. Il maintient notamment un répertoire des professionnels de la santé qui peuvent offrir des services et des soins en français.
Plusieurs festivals de langue française ont lieu chaque année en Colombie-Britannique, dont :
Plusieurs centres culturels et communautaires de langue française existent également dans la province, dont :
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, la Colombie-Britannique compte des médias provinciaux et régionaux de langue française, notamment :
La province s’appuie surtout sur l’import-export, le tourisme, les ressources naturelles, la production énergétique, l’immobilier, la construction, le secteur manufacturier, le secteur bancaire, l’industrie pharmaceutique, la production médiatique, les soins de santé et le secteur des services.
Les quatre secteurs les plus en demande en Colombie-Britannique sont les suivants :
Des industries connexes, telles que le tourisme, la restauration, l’industrie du jeux vidéo, la production médiatique, l’extraction de ressources naturelles, le transport naval ainsi que le transport aérien jouent un rôle crucial également dans l’économie de la province.
Avec ses ports et aéroports sur le Pacifique, la Colombie-Britannique joue un rôle crucial dans l’import-export au Canada. Elle séduit aussi par ses ressources naturelles, comme les forêts, son secteur technologique en plein essor, son tourisme axé sur la beauté naturelle, la pêche et l’aquaculture.
La vie économique francophone se concentre à Vancouver et Victoria. Mais les entreprises francophones en région sont suffisamment nombreuses pour faire l’objet d’un Répertoire des services touristiques en français.
Une proportion très importante de la population ayant le français comme première langue officielle est née hors du Canada (36 %), dont 47 % provenant de l’Europe. Parmi la population de langue française née au Canada, 49 % est née au Québec tandis que 21 % est née en Colombie-Britannique.
La croissance de la communauté francophone repose sur une immigration provenant de pays de plus en plus variés : France, Maroc, République démocratique du Congo, Belgique, Cameroun, etc. On compte au total 60 180 personnes ayant un statut immigrant qui connaissent le français.
La Colombie-Britannique est l’une des provinces les plus dispendieuses au Canada, avec un marché immobilier sous forte pression dans les grandes villes. Celui-ci est plus abordable dans les plus petites régions ou dans les régions éloignées.
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 26 515 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 49 850 |