Capitale de l’Île-du-Prince-Édouard, Charlottetown est surnommée le « berceau de la Confédération ». C’est en effet ici que s’est tenue, en 1864, la première d’une série de conférences ayant mené à la création du Canada (né en 1867). L’industrie touristique et l’administration publique jouent un rôle important dans l’économie de cette grande agglomération de près de 79 000 habitants et habitantes. Plus de 10 000 personnes parlent le français dans la région de Charlottetown.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
Situé au confluent de trois rivières, le site de Charlottetown est fréquenté depuis très longtemps par les Mi’kmaq. Abegweit (« bercé par les vagues »), est le nom qu’ils donnent à l’Île-du-Prince-Édouard.
En 1720, une expédition française envoyée par le comte de Saint-Pierre s’établit non loin du site de Charlottetown, à Port-la-Joie. Dix ans plus tard, l’administration française prend le contrôle de l’île, qu’elle conserve jusqu’à la chute de la forteresse de Louisbourg (dans l’actuelle Nouvelle-Écosse) en 1758. Débarquées à Port-la-Joie cette année-là, les troupes britanniques déportent les habitantes et habitants français et acadiens et renomment l’établissement Fort Amherst.
Dix ans plus tard, Charlottetown est fondée de l’autre côté du havre et devient la capitale de la nouvelle colonie de l’Île-du-Prince-Édouard. La ville devient reconnue, au 19e siècle, comme un important centre de construction navale. C’est aussi là que des délégués politiques du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse se rassemblent, en 1864, pour la première d’une série de conférences qui mèneront trois ans plus tard à la création de la Confédération canadienne.
Après 1880, la construction navale cède progressivement la place à la transformation du poisson, des fruits de mer, des produits laitiers et de la viande, ainsi qu’au transport des produits agricoles et pétroliers. Au tournant du millénaire, les industries de la biotechnologie et de la technologie de l’information connaissent également une forte croissance.
Source : Encyclopédie canadienne
Festivals et événements
Centres culturels
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, Charlottetown a accès aux médias locaux de langue française suivants :
Organismes locaux
Organismes provinciaux
Même si les industries de la pêche, de l’agriculture (pommes de terre) et du tourisme demeurent importantes dans la province, Charlottetown est devenue ces dernières années un pôle d’attraction important des entreprises de biotechnologies et de services financiers. Les industries navale, aérospatiale et de la défense sont aussi importantes à Charlottetown et à Summerside.
Voici les principaux secteurs d’emploi à l’Île-du-Prince-Édouard :
Avec un salaire minimum de 15 $ l’heure, la province offre de nombreux programmes pour aider les étudiantes et étudiants à intégrer le marché du travail. Selon le gouvernement, en 2022, le nombre d’emplois était d’environ 84 200, ce qui représente une augmentation record de 5,4 %.
Le Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Île-du-Prince-Édouard (RDÉE Î.-P.É.) comptait huit entreprises à Charlottetown en 2023.
Au recensement de 2021, 79 % de la population francophone de Charlottetown était née au pays, tandis que 21 % était d’origine immigrante. L’Île-du-Prince-Édouard valorise la diversité et la province s’est dotée d’une politique sur le multiculturalisme pour démonter qu’elle est une société accueillante. Le recrutement de nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes à l’international est important pour le gouvernement.
Le taux d’inflation à l’Île-du-Prince-Édouard est un des plus élevés au Canada. Charlottetown est une ville où le coût de la vie est élevé, mais, selon Statistique Canada, il demeurait en 2022 moins élevé qu’à Vancouver, Toronto, Ottawa et Halifax.