Berceau de la Confédération canadienne, l’Île-du-Prince-Édouard compte une communauté acadienne dont les origines remontent à il y a plus de 300 ans.
Les francophones se concentrent principalement dans le comté de Prince et dans le grand Charlottetown. En 2021, plus de 19 500 insulaires pouvaient soutenir une conversation en français et 4 610 personnes parlaient le français à la maison (3,0 % de la population).
Entre les recensements de 2016 et 2021, la population d’expression française de l’Île-du-Prince-Édouard a augmenté de 8,7 %.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
Les ancêtres des Mi’kmaqs se sont installés sur le territoire qui est maintenant l’Île-du-Prince-Édouard il y a environ 10 000 ans, à l’époque où le détroit de Northumberland était une plaine qu’il était possible de traverser à pied. L’île serait habitée continuellement depuis ce temps.
La colonie française de l’île Saint-Jean (renommée Île-du-Prince-Édouard en 1799) est fondée en 1720, accueillant des colons de France et de l’Acadie.
En 1758, la chute de la forteresse de Louisbourg, en Nouvelle-Écosse, entraîne la déportation en France par les Britanniques d’environ 3 000 des habitants et habitantes de l’île. Près de 1 200 autres colons réussissent à échapper à la Déportation en se réfugiant principalement à la baie des Chaleurs. À partir de 1763, un certain nombre reviennent s’installer sur l’île.
En 1864, l’abbé Georges-Antoine Belcourt fonde pour ses paroissiens acadiens la Banque des fermiers de Rustico, considérée comme la première caisse d’épargne au Canada. En 1884, c’est à Miscouche, à l’Île-du-Prince-Édouard, qu’a lieu la deuxième grande Convention des Acadiens, durant laquelle sont adoptés le drapeau et l’hymne national acadiens. L’Association des instituteurs acadiens de l’Île est créée en 1893, suivie de la Société Saint-Thomas-d’Aquin (SSTA) en 1919. Sept décennies plus tard, en 1990, la communauté acadienne obtient la gestion de ses écoles de langue française. En 2013, le gouvernement de l’Île adopte la Loi sur les services en français. À l’occasion de son centenaire, la SSTA change de nom et devient la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (SAF’Île).
Le Répertoire des intervenants bilingues, développé par le Réseau Santé en français Î.-P.-É., contient une liste d’une centaine de professionnels de la santé francophones ou bilingues.
Festivals
Centres communautaires et culturels
L’Île-du-Prince-Édouard compte six centres scolaires-communautaires de langue française, dont :
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, l’Île-du-Prince-Édouard compte les médias locaux de langue française suivants :
Le secteur des services domine, mais la province se distingue dans l’aéronautique et la défense, les biosciences, les technologies de l’information et de la communication, les énergies vertes, sans oublier l’industrie de la pêche, les ressources naturelles et le tourisme.
Voici les principaux secteurs d’emploi à l’Île-du-Prince-Édouard :
L’Île est reconnue pour sa culture des pommes de terre et ses plages de sable rouge. Mais son gouvernement mise aussi sur des créneaux d’avenir : l’aérospatiale, les biosciences, les industries maritimes et les technologies propres.
Le Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Île-du-Prince-Édouard (RDÉE Î.-P.É.) compte 50 entreprises membres en 2023.
Au recensement de 2021, l’Île comptait 2 715 personnes qui utilisaient le français régulièrement au travail, surtout dans l’administration publique et l’enseignement.
Gracieuseté Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard
En 2021, la majorité (54 %) des francophones ont vu le jour sur l’Île, 13 % au Québec, 10 % au Nouveau-Brunswick, 6 % en Ontario et 1 % dans d’autres provinces ou territoires du Canada. L’immigration internationale, qui représentait 12 % de la communauté, provenait essentiellement de la France et de l’Afrique.
Le coût de la vie à l’Î.-P.-É. est généralement moins élevé que dans certaines régions métropolitaines du Canada, mais l’augmentation récente des prix de la nourriture, du logement et de l’énergie met les ménages de l’Île sous pression, d’autant plus que les salaires demeurent sous la moyenne canadienne.
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 2 580 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 2 030 |