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Nouvelle-Écosse – Profil général

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Province la plus populeuse des Maritimes, la Nouvelle-Écosse est aussi le berceau de l’Acadie et du Canada. Les Acadiens et Acadiennes sont l’un des peuples fondateurs du pays, avec la première colonie française permanente établie à Port-Royal en 1604. 

Quatre siècles plus tard, plus de 29 000 Acadiens et Acadiennes y résident toujours et près de 100 000 personnes peuvent s’y exprimer en français. lls se retrouvent principalement dans la région du Sud-Ouest (Clare et Argyle), au Cap-Breton (Chéticamp et Isle-Madame) et à Halifax, mais aussi à Sydney, Truro, Pomquet, Torbé, la région de la Rive-Sud, Chezzetcook et dans la vallée d’Annapolis, où se trouve le lieu historique national de Grand-Pré. 

Chiffres généraux sur la francophonie 

  • Population totale de la province : 969 383  
  • Demande potentielle de services fédéraux en français : 43 705 
  • Personnes qui parlent le français : 99 545 
  • Personnes ayant le français comme première langue officielle : 29 095 
  • Personnes ayant le français comme langue maternelle : 34 670  

Source : Statistique Canada, Recensement de 2021 

Historique 

Les territoires où se situent aujourd’hui la Nouvelle-Écosse sont habités depuis 10 000 ans par les Mi’kmaqs, un peuple de chasseurs, pêcheurs et commerçants réparti sur l’ensemble de la région des Maritimes et de la Gaspésie au Québec.  

En 1604, la toute première colonie française permanente est établie en Amérique, à Port-Royal. Une centaine de familles françaises donnent naissance à l’Acadie en s’établissant autour de Port-Royal, sur les rives de l’actuelle baie de Fundy. Mais en 1755, quatre décennies après la cession de l’Acadie à la Grande-Bretagne, les autorités britanniques déportent les Acadiens et les Acadiennes vers les colonies américaines et en Angleterre. C’est ce qu’on appelle le « Grand Dérangement ». À partir de 1764, on leur permet de revenir en Nouvelle-Écosse à condition de ne pas former de groupes suffisamment imposants pour constituer une menace. Les Acadiens se dispersent et s’établissent sur les côtes de la province. Le village de Pubnico, qui date d’avant la Déportation, voit les Acadiens s’y réinstaller à partir de 1767; des établissements voient le jour tout le long de la baie Sainte-Marie entre 1768 et 1850. Au Cap-Breton, les Acadiens et Acadiennes créent des communautés à Chéticamp, Saint-Joseph-du-Moine et l’Isle Madame.

Au 19e siècle, l’économie de l’Acadie de la Nouvelle-Écosse tourne principalement autour de la pêche, des usines de transformation des produits de la mer, du bois et de la construction de bateaux. Au 20e siècle, des Acadiens de Chéticamp créent un des plus importants mouvements coopératifs de la province. 

Créée en 1968, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse est le principal organisme porte-parole de la communauté. En 2004, la Loi sur les services en français est adoptée par la province. Toujours en 2004, l’Acadie de la Nouvelle-Écosse est l’hôte du troisième Congrès mondial acadien. La Nouvelle-Écosse a souligné en 2005 le 175e anniversaire du Grand Dérangement. En 2012, la première chaîne de télévision francophone en Nouvelle-Écosse a été lancée.


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Nouvelle-Écosse – Vivre en français

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Photo gracieuseté Université Sainte-Anne

Éducation 

Au recensement de 2021, la Nouvelle-Écosse comptait 16 800 enfants et jeunes d’âge scolaire ayant le droit à l’éducation en français.  

  • Le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) compte 23 écoles de langue française, dont 8 dans le sud-ouest de la province (régions de Clare et d’Argyle), une dans la Vallée d’Annapolis, 8 dans la région de Halifax, une dans la région de Truro, deux dans la région de Pomquet et Torbé et trois au Cap-Breton. 
  • La Nouvelle-Écosse compte plusieurs centres de la petite enfance et garderies en français, dont les sept centres Le Petit Voilier, Papillons et Pissenlits (à l’École Pubnico-Ouest dans le village du même nom), La P’tite Académie (Pointe-de-l’Église), la garderie du Centre scolaire de la Rive-Sud (Cookville), la garderie Les Petites étoiles à l’École Beau-Port (Arichat). Le Centre d’appui à la petite enfance de la Nouvelle-Écosse (CAPENÉ) répertorie sur son site web tous les centres de la petite enfance agréés. 
  • Créée en 1890, l’Université Sainte-Anne offre des programmes de niveau collégial et universitaire ainsi que des formations aux personnes immigrantes à son campus principal de Pointe-de-l’Église et ses autres campus situés à Halifax, Petit-de-Grat, Saint-Joseph-du-Moine et Tusket. 

Santé 

  • Le Réseau Santé – Nouvelle-Écosse maintient un répertoire des professionnels de la santé qui parlent français. 
  • Le IWK Health Centre de Halifax offre, dans la mesure du possible, des services en français ou de l’interprétation aux patients et patientes francophones. 
  • Le Centre de santé communautaire Sacré-Cœur (Chéticamp) offre des services et des soins en français. 
  • L’Hôpital général de Digby et le Centre de santé de Clare (Meteghan Centre) peuvent offrir des services et soins de santé en français. 

Culture 

De nombreux festivals, dont :  

  • Le FrancoFest (Halifax) 
  • Le Festival acadien de Clare (dans plusieurs localités de la Baie Sainte-Marie) 
  • Le Tournoi et festival de thon à Wedgeport 

Des centres communautaires et culturels : 

  • Le Centre communautaire Étoile de l’Acadie (Sydney) 
  • La Picasse, centre communautaire culturel (Petit-de-Grat) 
  • Les Trois Pignons (Chéticamp) 
  • Le Centre communautaire francophone de Truro 
  • Le Conseil communautaire du Grand-Havre (Dartmouth et Halifax) 
  • Le Conseil acadien de Par-en-Bas (Tusket) 
  • L’Association du Centre communautaire de la Rive-Sud (Cookville) 

Médias 

Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, la Nouvelle-Écosse compte des médias locaux de langue française, dont : 

  • Quatre radios communautaires : Oui 98,5 FM dans la région de Halifax, CIFA 104,1 à Comeauville (Sud-Ouest), CITU 104,1 FM à Petit-de-Grat (Isle-Madame) et CKJM 106,1 à Chéticamp (qui diffuse aussi dans la région de Pomquet, au sud du Cap-Breton et dans la grande région de Sydney). 
  • La radio publique : deux chaînes de Radio-Canada, ICI Première et ICI Musique. 
  • La télévision de Radio-Canada, ICI Télé, à partir de Moncton, dont le Téléjournal Acadie. 
  • L’information web de Radio-Canada, ICI Nouvelle-Écosse. 
  • Un journal hebdomadaire provincial de langue française, Le Courrier de la Nouvelle-Écosse. 

Organismes

Organismes régionaux 

  • Association du Centre communautaire de la Rive-Sud, à Cookville 
  • Association francophone de la Vallée, à Greenwood 
  • Centre communautaire francophone de Truro 
  • Centre communautaire Étoile de l’Acadie, à Sydney 
  • Conseil acadien de Par-en-Bas, à Tusket 
  • Conseil communautaire du Grand-Havre, à Dartmouth et Halifax 
  • L’Acadie de Chezzetcook 
  • La Picasse, centre communautaire culturel, à Petit-de-Grat 
  • La Société acadienne de Clare, à Saulnierville 
  • La Société Acadienne de Torbé, à Larry’s River 
  • Société acadienne Sainte-Croix, à Pomquet 
  • Société Saint-Pierre, à Chéticamp 

Organismes institutionnels 

  • Conseil scolaire acadien provincial, à Saulnierville, Meteghan River, Dartmouth, Petit-de-Grat, La Butte 
  • Université Sainte-Anne, à Pointe-de-l’Église, Halifax, Tusket, Petit-de-Grat, Saint-Joseph-du-Moine 

 Organismes provinciaux 

  • Association des juristes d’expression française de la Nouvelle-Écosse, à Halifax 
  • Centre d’appui à la petite enfance de la Nouvelle-Écosse, à Pointe-de-l’Église 
  • Comité provincial des Jeux de l’Acadie, région Nouvelle-Écosse, à Sydney 
  • Conseil coopératif acadien de la Nouvelle-Écosse, à Chéticamp 
  • Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse, à Halifax 
  • Conseil jeunesse provincial de la Nouvelle-Écosse, à Dartmouth 
  • Équipe alphabétisation Nouvelle-Écosse, à Halifax, Tusket, Saulnierville 
  • Fédération culturelle acadienne de la Nouvelle-Écosse, à Dartmouth 
  • Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse, à Dartmouth 
  • Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse, à Dartmouth 
  • Société de presse acadienne, à Saulnierville 
  • Regroupement des aînés de la Nouvelle-Écosse, à Dartmouth 
  • Réseau Santé – Nouvelle-Écosse, à Dartmouth 
  • Société Maison acadienne, à Dartmouth 
  • Société Promotion Grand-Pré 

L’économie

Nouvelle-Écosse – L’économie

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Principales industries 

L’économie de la Nouvelle-Écosse est dominée par les services, notamment financiers, ainsi que par l’exportation de produits agricoles, de la pêche et de la forêt. L’industrie de la pêche commerciale demeure importante. Le port d’Halifax, porte d’entrée au Canada atlantique, relie 150 pays. 

Secteurs d’emploi 

  • L’industrie de la pêche et de la transformation des produits de la mer 
  • Le secteur minier 
  • Le tourisme 
  • La construction navale 
  • Les soins de la santé 
  • Les technologies de l’information et de la communication 
  • L’éducation 

Attraits économiques 

Halifax et les autres centres urbains offrent des emplois dans les services, les technologies de l’information, la logistique des transports, etc., tandis que les régions rurales misent sur les ressources naturelles et le tourisme. Les pêches, y compris au homard, aux poissons de fond et aux coquilles, continuent de jouer un rôle significatif dans l’économie de la Nouvelle-Écosse.  

Nombre d’entreprises francophones ou bilingues 

En 2017, Statistique Canada recensait 1 610 entreprises néo-écossaises dont au moins 50 % des propriétaires étaient francophones. La langue française est particulièrement présente dans l’enseignement, la santé et l’administration publique. Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) a un répertoire des services en français par entreprise.  

Organismes travaillant au développement économique 

  • Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) est le principal organisme de langue française au chapitre du développement économique. 
  • Le Conseil coopératif acadien de la Nouvelle-Écosse, basé à Chéticamp, est également un acteur important en développement économique. 

Chiffres 

  • Produit intérieur brut (2020) : 46,84 milliards de dollars  

Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse veut doubler la population de la province d’ici 2060, pour atteindre deux millions d’habitants, en attirant 25 000 immigrants et immigrantes par année. 


Immigration et diversité

Nouvelle-Écosse – Immigration et diversité

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La communauté

En 2021, plus de la moitié (55 %) des francophones de la Nouvelle-Écosse sont nés dans la province, 36 % ailleurs au Canada (surtout au Québec et au Nouveau-Brunswick) et 9 % à l’étranger. Les personnes originaires d’Afrique composent la majeure partie des immigrants et immigrantes, suivis des Français et des Françaises.  

Services d’accueil et d’établissement 

  • Situé à Halifax, Immigration francophone Nouvelle-Écosse (IFNÉ) offre des services gratuits d’accueil et d’intégration en français aux nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes.  
  • Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) offre des services sans frais en immigration économique qui facilitent l’intégration des immigrants et immigrantes francophones au marché du travail. 
  • Le campus de Halifax de l’Université Saint-Anne propose le programme Formation et expérience de travail pour immigrants et immigrantes francophones. Ce programme permet d’améliorer son niveau d’anglais pour obtenir un emploi, d’acquérir les outils pour faire une recherche d’emploi efficace et de bâtir un nouveau réseau de contacts. 

Coût de la vie 

Malgré la crise de la COVID-19, avec sa hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, le coût de la vie est toujours sous la moyenne canadienne en Nouvelle-Écosse.  

À quoi vous attendre 

  • Climat : Le climat de la Nouvelle-Écosse est plutôt tempéré, avec des étés plus frais et des hivers moins froids. Le climat est humide, surtout dans les hautes terres du Cap-Breton. La côte ouest du Cap-Breton est reconnue pour ses « Suêtes », des vents très forts du sud-est. 
  • Accès : La Nouvelle-Écosse est accessible par la route à partir du Nouveau-Brunswick voisin. L’île du Cap-Breton est accessible par la chaussée de Canso, une digue qui traverse le détroit de Canso. Les deux principaux aéroports sont ceux de Halifax et de Sydney. Il existe également des services de traversier vers le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve. Le pont de la Confédération assure un lien routier entre la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard. Le port nord-américain le plus près de l’Europe est situé à Halifax. 
  • Transport : Le réseau routier est développé, et le transport en commun existe dans plusieurs villes. 
  • Infrastructures : Les francophones sont bien servis par 23 écoles publiques et une université dans leur langue. Grâce à la Loi sur les services en français, les ministères, agences et bureaux désignés offrent des services bilingues. 

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Photo gracieuseté Musée des Acadiens de Pubnico

Attractions touristiques à ne pas manquer 

  • Le Lieu historique national de Grand-Pré rappelle la Déportation des Acadiens et des Acadiennes. L’église-souvenir se trouve là où se dressait jadis l’église Saint-Charles-des-Mines, où furent emprisonnés les Acadiens en 1755 avant d’être déportés. Grand-Pré est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. 
  • Situé à Pubnico, le Village historique acadien de la Nouvelle-Écosse vous offre de découvrir la vie quotidienne des Acadiens et des Acadiennes au début du 20e siècle. 
  • Le Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg, sur l’île du Cap-Breton, reconstitue la vie de la garnison française de cette forteresse du 18e siècle. 

Personnalités qui ont marqué la francophonie 

  • Le père Anselme Chiasson (1911-2004), né à Chéticamp, ethnographe et folkloriste, a été associé à la fondation de l’Université de Moncton et du Centre d’études acadiennes. 
  • Le père Léger Comeau (1920-1996), né à Saulnierville, est un nationaliste acadien de premier plan de la deuxième moitié du 20e siècle. Président-fondateur du Club français de Halifax, il a également présidé la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (1965-1967), puis la Société nationale de l’Acadie (1978-1988). 
  • Le père Maurice LeBlanc (1924-2021), né à Pubnico-Ouest, était un fervent militant acadien, peintre et musicien. Il a été président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (1986-1989).  
  • Denise Samson (1951-1991), originaire de Petit-de-Grat, a œuvré au développement et à l’épanouissement de la population féminine acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse. Elle a mis sur pied l’Association des Acadiennes de la Nouvelle-Écosse, qui est devenue la Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse, et a travaillé à la Fédération acadienne comme coordonnatrice provinciale du secteur des jeunes, mettant notamment sur pied un programme de formation en leadership qui a mené à la fondation du Conseil jeunesse provincial de la Nouvelle-Écosse. 
  • Gérald J. Comeau (1946-2023), né à Meteghan Station en 1946, a été député fédéral de South West Nova de 1984 à 1988, avant de siéger au Sénat du Canada de 1990 à 2013. 
  • Réjean Aucoin (1955-), avocat de Chéticamp, a été nommé sénateur acadien en novembre 2023. 

Statistiques supplémentaires sur la francophonie  

Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021  

Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non 

Catégorie 

Nombre de personnes 

Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues 

15 625 

Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues 

13 020