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Nunavut – Profil général

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La naissance du Nunavut, en 1999, a marqué l’aboutissement de la plus importante démarche de revendication territoriale menée par les Inuits de l’Arctique. Aujourd’hui, près de 37 000 personnes habitent ce vaste territoire qui inclut toute la côte ouest de la baie d’Hudson, la terre de Baffin et une bonne partie de l’archipel arctique canadien. 

Près du tiers de la population du Nunavut habite l’île de Baffin, où se trouve la capitale Iqaluit (7 700 habitants et habitantes), ainsi que les communautés de Pangnirtung, Kimmirut et Pond Inlet. D’autres communautés, comme Arviat et Rankin Inlet, sont situées sur la côte de la baie d’Hudson. La communauté la plus nordique est celle de Grise Fiord, tandis que le lieu habité le plus au nord du monde entier est la base d’Alert, à 817 kilomètres à peine du pôle Nord. 

Le territoire compte près de 1 500 personnes qui connaissent le français. Pour la plupart, ils et elles habitent la capitale, Iqaluit. 

Chiffres généraux sur la francophonie 

  • Population totale : 36 858  
  • Nombre de personnes qui parlent le français : 1 450 
  • Indice de demande potentielle de services fédéraux en français : 880 
  • Personnes ayant le français comme première langue officielle : 670 
  • Personnes ayant le français comme langue maternelle : 665   

Source : Statistique Canada, Recensement de 2021   

Historique

La région qui constitue aujourd’hui le Nunavut est continuellement habitée depuis l’arrivée des Paléo-Inuit de la culture pré-Dorset. Celle-ci a fait place, il y a 2 500 ans, à la culture Dorset puis, il y a environ 1 000 ans, aux gens de Thulé. Les descendants de ces derniers créent, au fil des siècles, différentes sociétés inuites qui se développent en adaptation à leur milieu, tout en faisant partie de vastes réseaux d’échanges.  

Vers l’an 1000, les Vikings établis au Groenland ont été les premiers Européens à visiter la côte de l’île de Baffin. Ils ont été suivis, quelques siècles plus tard, par les expéditions à la recherche du passage du Nord-Ouest. 

Au 20e siècle, le français est bien présent dans la région : les équipages de baleiniers ou de marchands se composent d’une bonne proportion de francophones issus des états américains jouxtant le Québec ou l’Acadie. Par ailleurs, entre 1904 et 1920, le capitaine Joseph-Elzéar Bernier et son équipage sillonnent les eaux de l’océan Arctique pour y affirmer la souveraineté canadienne. 

Dans les années 1970, Frobisher Bay (aujourd’hui Iqaluit) affiche de plus en plus des allures de chef-lieu avec l’arrivée de nombreux bureaux régionaux du gouvernement fédéral. Une grande partie du personnel gouvernemental parle français, si bien que l’Association des francophones de Frobisher Bay voit le jour en 1981; elle deviendra plus tard l’Association des francophones du Nunavut. 

Parallèlement, les Inuits, insatisfaits des conditions de vie dans plusieurs de leurs communautés et déterminés à participer plus étroitement au processus de développement des ressources de leur région, entament des revendications auprès des gouvernements. La partition des Territoires du Nord-Ouest est approuvée en 1992 et la création du Nunavut, un territoire gouverné par et pour les Inuits, sera chose faite en 1999. La Loi sur les langues officielles du Nunavut reconnait trois langues officielles, soit la langue inuite (inuinnaqtun et inuktitut), l’anglais et le français.  


Vivre en français

Nunavut – Vivre en français

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L’école des Trois-Soleils à Iqaluit est l’école francophone la plus nordique au Canada. Crédit photo : Gabrielle Poulin.

Éducation 

  • Selon le recensement de 2021, le Nunavut compte 530 enfants et jeunes de 18 ans ou moins admissibles à l’éducation de langue française, soit 3,7 % de la population de moins de 18 ans dans le territoire. 
  • Située à Iqaluit, l’École des Trois-Soleils est l’unique école de langue française au Nunavut, offrant des classes de la maternelle à la 12e année. Elle est gérée par la Commission scolaire francophone du Nunavut.  
  • Il existe également un centre de la petite enfance de langue française, Les Petits Nanooks. 

Santé 

Le Réseau Santé en français au Nunavut (RESEFAN) maintient un répertoire des services de santé au Nunavut. Ceux-ci incluent l’Hôpital général Qikiqtani (Iqaluit). 

Culture 

L’Association francophone du Nunavut, principal organisme de la communauté de langue française, organise des activités et des événements de langue française et plus de coordonner le Franco-Centre, une salle polyvalente située à Iqaluit. Plusieurs manifestations et activités culturelles sont organisées par le biais de l’AFN et du Franco-Centre, dont :  

  • Le Ciné-Franco tous les jeudis au Franco-Centre 
  • Les Jam-Café à toutes les deux semaines 
  • Le Franco-Festival (septembre) 
  • La Saint-Jean-Baptiste (juin) 

Il existe aussi une troupe de théâtre communautaire, le Théâtre Uiviit.  

Médias 

Le Nunavut compte deux médias locaux de langue française, soit CFRT Radio Iqaluit, une radio communautaire, et Le Nunavoix, un journal bimensuel. 

Organismes 

  • Association francophone du Nunavut 
  • Carrefour Nunavut 
  • Commission scolaire francophone du Nunavut 
  • Réseau Santé en français au Nunavut 
  • Théâtre Uiviit 

L’économie

Nunavut – L’économie

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Principales industries 

Le secteur minier domine largement l’économie du Nunavut et représente la majorité de ses exportations. L’administration publique et la construction occupent également une part importante de l’activité économique. 

Secteurs d’emploi 

Voici les principaux secteurs d’emploi qui embauchent au Nunavut : 

  • Administration publique et santé 
  • Exploitation et exploration des ressources minérales et pétrolières 
  • Construction et aménagement du territoire 
  • Hôtellerie, restauration et tourisme 
  • Domaines techniques 

Source : Carrefour Nunavut 

Attraits économiques 

Le secteur minier est essentiel au Nunavut. L’aménagement d’infrastructures, le tourisme, les activités traditionnelles des Inuits (la production artistique, par exemple) et l’écologie créent également des emplois. 

Nombre d’entreprises francophones ou bilingues 

Les 29 membres de l’organisme Carrefour Nunavut offrent des produits et services variés : transport, santé, vêtements, design graphique et multimédia, services juridiques et plusieurs autres. 

Organisme travaillant au développement économique 

Le Carrefour Nunavut est le principal acteur en matière d’emploi et de développement économique en français. Il offre notamment plusieurs ressources pour ceux et celles qui souhaitent s’établir, vivre et travailler au Nunavut.   


Immigration et diversité

Nunavut – Immigration et diversité

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Crédit photo : Vincent Desrosiers

La communauté

La majorité des francophones du Nunavut (selon le critère de la première langue officielle parlée) sont originaires soit du Québec, soit de l’Ontario. Le territoire compte 195 personnes immigrantes connaissant le français, la plupart provenant du continent africain.  

Services d’accueil et d’établissement 

Le Carrefour Nunavut offre plusieurs ressources pour ceux et celles qui souhaitent s’établir au Nunavut. En plus d’offrir des services aux travailleurs et travailleuses et aux gens d’affaires, Carrefour Nunavut maintient un guide du Nunavut qui inclut plusieurs renseignements pratiques en matière d’établissement.  

Coût de la vie 

Le coût de la vie est plus élevé au Nunavut que dans les provinces canadiennes à cause du coût élevé des transports. Le gouvernement du territoire a adopté des mesures pour atténuer les effets de l’inflation, dont l’augmentation du salaire minimum à 19 $ – le plus élevé au Canada – à compter de janvier 2024.  

À quoi vous attendre 

  • Climat: Le Nunavut est un vaste territoire où le climat varie selon les endroits. Le Guide du Nunavut publié par Carrefour Nunavut indique que les températures peuvent atteindre jusqu’à 30 degrés en juillet dans les régions de Kivalliq et Kitikmeot. En hiver, les températures peuvent plonger jusqu’à -40. À Iqaluit, les températures moyennes sont de 8 degrés en juillet et de -27 en hiver. Le climat est sec à plusieurs endroits, mais les précipitations sont le plus souvent accompagnées d’un fort vent. 
  • Accès : Il n’existe pas d’accès routier au Nunavut. Le principal moyen de s’y rendre est par avion; l’aéroport d’Iqaluit reçoit plusieurs vols commerciaux en provenance des principales villes du Canada. 
  • Transport : Il n’existe aucun lien routier entre le Nunavut et les autres territoires et provinces du Canada, ni de routes qui relient les communautés entre elles. Le transport aérien et maritime est un incontournable pour l’approvisionnement en biens et pour les services essentiels.  
  • Infrastructures : Le Nunavut compte 25 collectivités disséminées sur 20 % de la superficie du Canada. Parmi les enjeux d’importance pour le territoire en matière d’infrastructure, on compte les routes, les ports, l’énergie, ainsi que les réseaux de communication à haute vitesse.   

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Crédit photo : Gabrielle Poulin

Attractions touristiques à ne pas manquer 

La capitale, Iqaluit, est fréquemment le premier contact des touristes avec le Nunavut. Les visiteurs et visiteuses peuvent y apprivoiser la culture inuite, réserver des excursions dans la nature, explorer les parcs territoriaux à proximité ou visiter le musée Nunatta Sunakkutaangit, en bénéficiant souvent de services en français. Les amateurs et amatrices de plein air sont choyés au Nunavut : expéditions de chasse et de pêche, observation de caribous, d’ours polaires, de bœufs musqués, de mammifères marins, kayak de mer, alpinisme, randonnées en ski aux confins du cercle polaire… Le territoire compte cinq parcs nationaux et plusieurs pourvoiries. D’autres touristes admirent les paysages naturels, glaciers et icebergs, ou s’immergent dans les œuvres d’art, l’artisanat et l’archéologie du peuple inuit. 

Personnalités qui ont marqué la francophonie 

  • Le capitaine de navire Joseph-Elzéar Bernier (1852-1934) a réalisé 12 expéditions dans l’Arctique entre 1906 et 1925. Le 1er juillet 1909, il a déposé une plaque sur l’île de Melville proclamant la souveraineté du Canada sur les îles de l’Arctique. 

Statistiques supplémentaires sur la francophonie 

Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021 

Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non 

Catégorie 

Nombre de personnes 

Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues 

445 

Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues 

265