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Nord-Ouest de l’Ontario – Profil général

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Terre de lacs et de forêts, le Nord-Ouest de l’Ontario est une immense région bordée au sud par le lac Supérieur et l’État américain du Minnesota, et délimitée à l’ouest par la frontière avec le Manitoba. 

Plus de 16 000 personnes qui parlent le français habitent le Nord-Ouest, dont plus de la moitié résident dans la grande région de Thunder Bay.  

C’est cependant à l’extérieur de Thunder Bay que l’on retrouve les plus grandes proportions, notamment à Greenstone (30,9 %), Manitouwadge (19 %), Marathon (15,6 %), Ignace (12 %), Terrace Bay (10,1 %) et Red Lake (7,7 %). 

Chiffres généraux sur la francophonie 

  • Population totale : 232 299  
  • Personnes qui parlent le français : 16 240 
  • Demande potentielle de services fédéraux en français : 7 865 
  • Personnes ayant le français comme première langue officielle : 5 150 
  • Personnes ayant le français comme langue maternelle : 6 480 

Source : Statistique Canada, Recensement de 2021 

Historique

Le Nord-Ouest de l’Ontario est habité par les peuples autochtones depuis des millénaires. À l’époque des premières explorations européennes, la région était peuplée par les Ojibwés, dont le territoire s’étendait jusqu’aux Plaines de l’Ouest, ainsi que par les Cris et les Sioux. Pour les Ojibwés, l’endroit où la rivière Kaministiquia rencontre le lac Supérieur s’appelait Animikie, un mot qui signifie « tonnerre ». Pour cette raison, les explorateurs et coureurs des bois français du 17e siècle baptisèrent l’endroit Baie du Tonnerre.  

Lieu important pour la traite des fourrures, Baie du Tonnerre vit dès 1678 la construction d’un poste français, le Fort Caministogoyan. Dix ans plus tard, l’explorateur Jacques de Noyon se rendit jusqu’au lac des Bois, à la frontière actuelle de l’Ontario et du Manitoba. En 1731-1732, les Français établirent deux autres postes sur la route de canotage menant aux pays des fourrures de l’Ouest, soit le fort Saint-Pierre (aujourd’hui la ville de Fort Frances) et le fort Saint-Charles (non loin de l’actuelle Kenora). La traite des fourrures demeura la principale activité de la région même après la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne en 1763. En 1803, la Compagnie du Nord-Ouest construisit le fort William, à proximité de Thunder Bay, comme poste central pour le lac Supérieur. 

Au milieu du 19e siècle, la traite des fourrures céda progressivement le terrain à l’exploitation minière comme principale activité économique à Thunder Bay, tandis que la construction de la route de Dawson vers Fort Garry au Manitoba (1869-1870) puis du chemin de fer (1879) stimule le développement de l’industrie forestière et des pâtes et papiers à Dryden, Fort Frances et Kenora. Le transport des céréales devient au 20e siècle la principale activité du port de Thunder Bay, alors que le tourisme, la chasse et la pêche prennent davantage d’importance dans la vaste région qui s’étend à l’ouest jusqu’à la frontière du Manitoba. 

Sources : 

  • Encyclopédie canadienne 
  • Ville de Thunder Bay 

 


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Éducation 

  • Au recensement de 2021, le Nord-Ouest de l’Ontario comptait 3 860 enfants et jeunes d’âge scolaire ou préscolaire admissibles à l’éducation de langue française, dont 2 710 dans la grande région de Thunder Bay. 
  • Deux conseils scolaires ont des écoles sur le territoire du Nord-Ouest de l’Ontario, soit le Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario et le Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales. En tout, on compte, 11 écoles élémentaires et 3 écoles secondaires de langue française dans le Nord-Ouest de l’Ontario. 
  • Il existe des centres de formation, le Centre de formation Manitouwadge, le Centre de formation pour adultes de Greenstone et Novocentre (formation continue, à Thunder Bay). 
  • Il existe deux garderies à Thunder Bay (celle du Centre Grandir en français et la Garderie petit chez-nous), une à Geraldton, à Longlac et à Red Lake. 
  • L’Association francophone à l’éducation des services à l’enfance de l’Ontario propose des services et programmes pour la petite enfance en français. 

Santé 

  • Le Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario (RMEFNO) est l’entité de planification pour un meilleur accès à des services et à des soins de santé en français dans la région. Le RMEFNO coordonne notamment des Carrefours santé, des regroupements de francophones qui s’assemblent pour cibler les besoins de leur communauté et trouver des solutions. Des Carrefours santé sont situés à Thunder Bay, Dryden, Ignace, Longlac et Geraldton. 
  • Le Dryden Regional Health Centre est un fournisseur désigné de services en français en vertu de la Loi sur les services en français. 
  • Plusieurs établissements de santé offrent de l’interprétation et des services en français : 
    • St. Joseph’s Care Group (Thunder Bay) 
    • Centre régional des sciences de la santé de Thunder Bay 
    • Hôpital du district de Geraldton 
    • North of Superior Healthcare Group (qui chapeaute The McCausland Hospital/Wilkes Terrace Site, à Terrace Bay, et le Wilson Memorial General Hospital Site, à Marathon). 
    • Santé Manitouwadge 
  • Le Centre de santé communautaire Mary Berglung (Ignace), les Centres de santé communautaire Norwest (Thunder Bay, Armstrong, Longlac, Kakabeca) et les 4 Services de soutien à domicile et en milieu communautaire de la région offrent des services en français. 
  • L’Accueil francophone de Thunder Bay offre des services d’interprétation pour les francophones et les professionnels de la santé, ainsi que de l’aiguillage et de l’appui pour l’accès aux services de santé en français. 

Culture 

Festivals et événements 

  • Le Franco-Festival est un festival annuel francophone du Nord-Ouest de l’Ontario, en septembre, à Thunder Bay. Il propose des activités variées : spectacles, activités familiales et pour aînés et aînées, jeux, exposition d’art et gastronomie. L’événement offre aux participants et participantes de tous les âges l’occasion de vivre l’expérience de la culture canadienne-française, de se rassembler, de se rencontrer et de découvrir une diversité d’artistes ontariens de langue française. 
  • Chaque année, le Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes est célébré dans 16 villes du Nord-Ouest de l’Ontario le 25 septembre. Il s’agit de la journée annuelle pour rendre hommage à la communauté francophone. On organise notamment ce jour-là des cérémonies municipales de lever du drapeau. 
  • Les soirées slams du Club culturel francophone de Thunder Bay ont lieu plusieurs fois par année. La population est invitée à venir y lire des textes d’une durée de moins de trois minutes. 
  • La salle des métiers de La Joie de Vivre de Geraldton compte sept métiers à tisser permettant de créer une grande variété de produits artisanaux. 

Organismes 

  • L’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario (AFNOO), principal organisme francophone de la région, coordonne un calendrier communautaire des activités en français dans la région du Nord-Ouest. 
  • Les deux centres culturels de la région sont les centres névralgiques de l’identité francophone dans le Nord-Ouest de l’Ontario. Ce sont les endroits à visiter pour prendre connaissance de l’offre culturelle francophone de la région : 
    • Centre culturel francophone de Geraldton 
    • Centre francophone de Thunder Bay 
  • Les sept organisations culturelles francophones de la région offrent tout au long de l’année une programmation culturelle permettant de rassembler un grand nombre de francophones et francophiles de toute la région : 
    • Le Club culturel francophone de Thunder Bay 
    • Le Club canadien français de Geraldton 
    • La Joie de Vivre de Geraldton 
    • Le Club des francophones de Longlac 
    • Le Club Franco-Boréal, à Dryden, Ignace, Kenora, Oxdrift, Sioux Lookout, Vermilion Bay, Wabigoon 
    • L’Association francophone de Red Lake 
    • Le Club francophone du lac Supérieur, à Terrace Bay 

Médias 

Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, le Nord-Ouest de l’Ontario a accès à des médias de langue française, dont : 

  • La télévision (ICI Télé) et la radio (ICI Première) publiques de Radio-Canada, à partir de Sudbury, qui diffusent des émissions spécifiques sur le Nord de l’Ontario, dont l’émission de radio Le matin du Nord. 
  • La chaîne de télévision TFO, qui offre des émissions éducatives pour enfants, des séries jeunesse, des productions originales, des documentaires et du grand cinéma en français. ONFR est la franchise de TFO consacrée à l’information quotidienne et aux affaires publiques.  
  • Le Relais, la revue annuelle de l’AFNOO, distribué dans 16 villes de la région, présente les activités de ses groupes membres en matière de santé, d’éducation, de développement économique et de culture. Créé en 1978, Le Relais est considéré encore aujourd’hui comme un outil incontournable de communication pour l’ensemble des francophones du Nord-Ouest. 

Organismes 

  • L’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario (AFNOO), principal organisme francophone de la région 
  • Le Centre francophone de Thunder Bay 
  • Le Centre culturel francophone de Geraldton  
  • L’Accueil francophone de Thunder Bay  
  • Le Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario, à Thunder Bay 
  • Centr’elles, à Thunder Bay 
  • Féminin Pluri-Elles, à Thunder Bay 

Organismes provinciaux basés à Thunder Bay 

  • L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) 
  • Impact ON, un service de démarrage, de gestion d’entreprise et d’employabilité possède un bureau à Thunder Bay. 

L’économie

Nord-Ouest de l’Ontario – L’économie

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Principales industries 

  • Affaires, services professionnels et services financiers 
  • Foresterie 
  • Fabrication 
  • Industrie minière 
  • Administration publique 
  • Commerce de détail 
  • Tourisme 
  • Transport  

Source : https://www.movetonwontario.ca/en/do-business/major-sectors.aspx  

Organisme travaillant au développement économique 

  • Impact ON, qui possède un bureau à Thunder Bay, est un service de démarrage et de gestion d’entreprise, d’employabilité et autres. 
  • La SADC Supérieur Nord, à Terrace Bay, appuie le développement économique et communautaire depuis 1988. 
  • La Société du développement économique de Greenstone, à Geraldton, favorise le développement commercial et communautaire dans la région. 
  • L’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario (AFNOO) maintient notamment un répertoire des services en français, comprenant les entreprises francophones et bilingues de la région. 
  • La Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario met en valeur la francophonie en affaires. 
  • La Société Économique de l’Ontario (anciennement RDÉE Ontario) est un réseau de développement économique et d’employabilité qui encourage le développement de la communauté francophone.  

Immigration et diversité

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La communauté

La communauté francophone du Nord-Ouest de l’Ontario mise sur l’immigration internationale. Avec près de 10 000 personnes qui déclarent une connaissance du français à Thunder Bay au recensement de 2021, la ville est au cœur d’une francophonie de plus en plus diversifiée. 

Services d’accueil et d’établissement 

  • L’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario offre des services d’accueil et d’établissement ainsi que des services de connexion communautaire et d’employabilité. L’organisme a conçu des trousses d’accueil à l’attention des nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes qui souhaitent s’établir à Dryden, Greenstone, Ignace, Kenora, Manitouwadge, Marathon, Red Lake, Terrace Bay ou Thunder Bay.  
  • Par ailleurs, Thunder Bay Multicultural Association offre toute une panoplie de services d’information comme d’orientation vers d’autres services pour aider et accompagner les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes, ainsi que les personnes immigrantes et réfugiées à bien s’établir dans la région. Des services sont disponibles en français sur demande. 

Coût de la vie 

À Thunder Bay, l’immobilier est plus abordable que dans une métropole comme Toronto, avec une offre de services intéressante. Dans les petites communautés rurales, le coût des produits et services est plus élevé. 

À quoi vous attendre 

  • Climat : Hivers froids, à environ -15 degrés Celsius en janvier, mais le mercure peut aisément plonger jusqu’à -30, et c’est l’inverse pendant l’été. 
  • Accès : La ville de Thunder Bay abrite un aéroport international et est traversée par la route Transcanadienne. VIA Rail dessert Armstrong, Sioux Lookout et White River, à quelques heures de voiture de Thunder Bay. 
  • Transport : L’automobile privée est incontournable en région rurale pour se déplacer d’une petite localité à une autre. Thunder Bay offre un service de transport en commun et a adopté une politique de transport actif (bicyclette, marche). 
  • Infrastructures : Thunder Bay possède des infrastructures éducatives et de santé, des équipements culturels et sportifs, des golfs, une marina, des parcs et des sentiers. Pour l’éducation postsecondaire, il faut souvent sortir de la région. 

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Attractions touristiques à ne pas manquer 

  • Le Lieu historique national du Canada Fort St.-Pierre, à Fort Frances, où Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye utilisa un poste de traite et un fort de 1731 à 1758 dans le cadre de ses explorations. 
  • Le Parc historique du Fort William (Thunder Bay) reconstitue le quartier général intérieur de la Compagnie du Nord-Ouest en 1815, alors la plus grande entreprise de traite des fourrures au monde, et abrite un observatoire astronomique. 
  • Les chutes Kakabeka, au parc provincial Kakabeka Falls, les plus spectaculaires en Ontario après les chutes Niagara. 
  • Le tourisme de plein air est populaire dans la région : chasse, pêche, randonnée, cyclisme, équitation, escalade, etc. 

Personnalités qui ont marqué la francophonie 

  • Daniel Greysolon, sieur du Lhut (1639-1710) arrive dans la baie du Tonnerre et fait construire le fort Kaministiquia sur le territoire actuel de la ville de Thunder Bay en 1679. Cet établissement sera pour les Français une base solide pour l’exploration et le commerce dans le Nord-Ouest de l’Ontario. La ville de Duluth, au Minnesota, porte son nom. 
  • Parmi les premiers Européens établis dans la région du lac des Bois, on trouve aussi l’explorateur et marchand de fourrures Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye (1685-1749). Un groupe dirigé par La Vérendrye construit les forts Saint-Charles (1732) et Saint-Pierre. 
  • Les jésuites et l’église catholique ont joué un rôle important dans la colonisation et l’évangélisation du nord-ouest ontarien. Prêtre à Longlac pendant 25 ans, Joseph-Marie Couture (1885-1949) a parcouru le nord du lac Nipigon en canot où il était surnommé Needamishkang, « celui qu’on aime voir venir ».  
  • Les francophones ont toujours eu une place importante dans l’industrie minière du Nord-Ouest de l’Ontario avec Olivier Daunais (1836-1916), « le roi de l’argent » ainsi que Fred La Rose et ses mines de cobalt. Une femme entrepreneure a également fait sa place dans ce milieu masculin, Maud Gascon (1894-1940), qui a fait fortune dans l’extraction d’or et est devenue propriétaire de vastes concessions minières, de magasins, d’hôtels et de restaurants à Longlac, Hardrock Station, Geraldton et Bankfield. 
  • Rénald Beaulieu (1952-), ex-maire de Greenstone et de Longlac. Conseiller financier à 21 ans, président de la Chambre de commerce à 26 ans, et maire de Longlac à 30 ans, rien n’arrête ce fier francophone. Il est également le propriétaire de Beaulieu Bus Lines et de Greenstone Transfer LTD.