Bordée au nord par le lac Ontario, au sud par le lac Érié et à l’est par la rivière Niagara – qui la sépare de l’État de New York – la péninsule du Niagara attire chaque année un grand nombre de touristes venus visiter les chutes du même nom, les nombreux vignobles qui s’y trouvent ou la coquette ville de Niagara-on-the-Lake.
Au total, 31 000 personnes ont une connaissance du français dans la région. Près de 80 % de la population francophone sont répartis à Welland, St. Catharines, Niagara Falls et Port Colborne.
Welland et Port Colborne sont des villes désignées, c’est-à-dire qu’elles doivent offrir un service en français dans les bureaux du gouvernement ontarien.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
La région au sud-ouest du lac Ontario est habitée depuis plus de 6 000 ans. Les Neutres (ainsi nommés par les Français parce qu’ils demeuraient neutres dans les conflits entre les Haudenosaunee et les Hurons-Wendat) occupaient le territoire à l’époque des premiers contacts avec les Européens. Ils y cultivaient notamment la courge et le maïs. Cependant, des attaques par les Sénécas et des épidémies de variole provoquent la disparition des Neutres. Les Haudenosaunee continuent à vivre dans la région et les Mississauga, une nation de la famille Anishinabé, occupent aussi progressivement le territoire.
Selon plusieurs historiens, l’explorateur Étienne Brûlé (1592-1633) a été, en 1615, le premier Européen à apercevoir les chutes Niagara. Le père récollet Louis Hennepin les visita en 1678 et les reproduisit en gravure dans son ouvrage Nouvelle découverte. En 1783, la région devint la frontière entre les États-Unis et le Canada et connut un afflux de loyalistes. Des établissements furent créés à Niagara-on-the-Lake et à Queenston, et des garnisons établies à Fort George et Fort Erie.
Théâtre des affrontements entre Britanniques et Américains au cours de la Guerre de 1812, la région reprend son expansion économique avec la construction du canal Welland (1829). Les villes de St. Catharines, Port Colborne, Thorold et Welland voient le jour, appuyées par un développement important du chemin de fer.
Après un boum aux 19e et 20e siècles, l’industrie manufacturière connaît un déclin pour céder la place à l’industrie des services (médecine, éducation, fonction publique), tandis que la viticulture et la culture fruitière continuent à caractériser la région.
Welland est le centre francophone de la région du Niagara. Le quartier connu sous le nom de « ville française » voit le jour en 1918 avec une vingtaine de familles québécoises venues travailler à l’Empire Cotton Mills. D’autres familles francophones s’y établissent au cours des années 1920 et la population de langue française atteint un sommet dans les années 1960.
Sources :
Au recensement de 2021, la région métropolitaine de St. Catharines-Niagara comptait 7 720 enfants et jeunes d’âge scolaire ou préscolaire admissibles à l’éducation en français.
La péninsule du Niagara est desservie par deux conseils scolaires, soit le Conseil scolaire Viamonde (public) et le Conseil scolaire catholique Mon Avenir. Au total, on trouve :
Événements
Principaux organismes communautaires et culturels francophones :
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, la péninsule du Niagara compte plusieurs médias locaux de langue française, dont :
Les principales industries de la péninsule du Niagara sont le tourisme, la fabrication, le commerce de détail, la recherche et le développement, l’architecture et l’ingénierie.
Voici les secteurs d’emploi qui embauchent dans la péninsule du Niagara :
Des francophones sont établis en Ontario depuis plus de 400 ans, mais, dans la grande région de Niagara, leur présence s’est intensifiée à partir de 1917 lorsque l’usine Empire Cotton Mill a recruté de nombreux travailleurs venus du Québec. La population francophone de la grande région de Niagara est répartie dans douze municipalités. Depuis 1986, la Loi sur les services en français de l’Ontario permet aux résidents et résidentes des régions désignées de Welland et Port Colborne de recevoir des services en français du gouvernement provincial. La communauté offre une panoplie de services en français.
En termes de démographie, 85 % des francophones sont nés au Canada et dans ce groupe, 62 % sont natifs de la province. Parmi les 15 % qui sont nés ailleurs qu’au Canada, près du tiers (30 %) proviennent des Amériques.
Le coût de la vie dans la région est moins élevé que dans les grands centres comme Toronto et Ottawa. Le prix d’un appartement de deux chambres varie de 1 600 à 1 800 $. Les prix de l’alimentation et du carburant sont à la hausse, notamment à cause de la montée inflationniste. Le salaire minimum est de 16,55 $ en Ontario.
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 4 025 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 5 375 |
Source : Recensement de 2021