Foyer principal du français en Amérique du Nord et seul État francophone du continent, le Québec compte 9 millions de personnes en 2024 (Institut de la statistique du Québec), dont 8 millions parlent le français. La Charte de la langue française fait d’ailleurs du français la langue commune et la langue officielle du Québec. Au total, pas moins de 93 % des Québécois et des Québécoises parlent le français.
Plusieurs régions du Québec sont francophones à plus de 90 % : Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord, Gaspésie, etc.
La ville de Québec (549 450 habitants et habitantes), capitale et deuxième ville la plus populeuse, est francophone à 96 %.
La langue officielle de Montréal, métropole du Québec avec ses 1 762 949 habitants et habitantes, est le français et 71 % de la population y déclare le français comme première langue officielle parlée. Toutefois, l’immigration et la communauté anglophone se concentrent dans cette région.
L’Estrie et l’Outaouais comptent plusieurs localités bilingues.
Source : Statistique Canada, recensement de 2021
* Population du Québec selon le recensement de 2021. L’Institut de la statistique du Québec estime la population québécoise à 9 millions de personnes en 2024.
Les premiers indices d’une présence autochtone remontent à environ 12 000 ans avant notre ère, en Estrie. Aujourd’hui, le Québec compte 11 nations autochtones, dont les Innus, les Hurons-Wendats, les Cris et les Inuits.
Jacques Cartier, navigateur français mandaté par le roi de France, explore le golfe du Saint-Laurent et atteint la Gaspésie en 1534. Samuel de Champlain fonde la ville de Québec en 1608, donnant naissance à la Nouvelle-France qui se développe avec la création d’établissements à Trois-Rivières (1634) et Montréal (1642).
Au terme de la guerre de Sept Ans (1756-1763), la Nouvelle-France est cédée à la Grande-Bretagne. Après l’indépendance des États-Unis d’Amérique (1776), des loyalistes se mêlent aux habitants du sud de la province. L’Acte constitutionnel de 1791 crée deux assemblées législatives, l’une majoritairement de langue anglaise (Haut-Canada) et l’autre majoritairement de langue française (Bas-Canada). Après les rébellions de 1837 et 1838 contre la Couronne britannique, menées en partie par des patriotes et nationalistes canadiens-français, Londres décide l’union du Bas-Canada et du Haut-Canada dans le but de mettre les francophones en minorité.
Les années qui suivent voient pourtant une explosion importante de la population québécoise francophone, grâce au taux de natalité des francophones, l’un des plus élevés au monde à l’époque : 50 naissances pour 1 000 personnes. À la faveur de cette « revanche des berceaux », Montréal retrouve sa majorité francophone en 1865.
Caractérisées par l’ascendant de l’Église catholique, la fin du 19e siècle et la première moitié du 20e voient pourtant la création de médias influents comme La Presse (1884) et Le Devoir (1910). Les femmes obtiennent le droit de vote en 1940, et le drapeau fleurdelysé est adopté comme emblème officiel du Québec en 1948.
La Révolution tranquille (décennies 1960-1970), période de vastes réformes et de rupture avec l’Église, coïncide avec l’essor du nationalisme québécois. Le français devient la langue officielle du Québec en 1974. La Charte de la langue française, adoptée 1977, étend la langue commune à toutes les dimensions de la vie en société. Deux référendums sur l’indépendance du Québec ont lieu en 1980 et 1995. La Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (2022) renforce la Charte.
Le Québec connaît plusieurs vagues d’immigration : les Juifs et les Italiens des années 1880-1920, les Européens après la Deuxième Guerre mondiale, des réfugiés du Chili, d’Asie du Sud-Est et d’Haïti dans les années 1970-1980, puis une immigration internationale plus variée. En 2021, plus de 14 % de la population du Québec était née à l’étranger.
(Sources : L’Encyclopédie canadienne, Statistique Canada)
Le Québec compte 17 régions administratives, subdivisées en municipalités régionales de comté (MRC), pour gérer les activités de l’État.
Sources (2024) :
https://www.quebec.ca/gouvernement/portrait-quebec/geographie-territoire/regions-administratives
(Remarque : Ces données sont à titre indicatif. Elles ne sont ni classées par ordre d’importance ni exhaustives.)
Au Québec, l’école secondaire se termine en 5e secondaire. Au cégep (acronyme de collège d’enseignement général et professionnel), les diplômés et diplômées du secondaire font deux années d’études préparatoires à l’université ou trois années d’études techniques. Dans les autres provinces canadiennes, l’enseignement primaire-secondaire compte 12 années et le cégep n’existe pas.
Sous l’autorité du ministère de la Santé et des Services sociaux, la Régie de l’assurance maladie gère le réseau public.
Le secteur culturel québécois est dynamique et diversifié. Le Québec compte plus d’un millier de salles de spectacles, de musées, de centres d’artistes, de bibliothèques, de librairies, de cinémas, de stations de radio et de télévision, etc.
À Montréal, métropole culturelle, l’offre est généreuse. Quelques institutions particulières :
La ville de Québec, deuxième pôle culturel québécois, compte plus de 300 organismes culturels professionnels et amateurs. Parmi les plus connus :
Les régions comptent aussi d’importantes institutions. Parmi elles :
Il existe des centaines de festivals et événements culturels annuels au Québec.
Montréal, reconnue internationalement pour ses festivals, présente notamment :
La ville de Québec offre plusieurs festivals, au gré des saisons :
Plusieurs festivals se tiennent aussi en région, par exemple :
La culture québécoise s’exprime aussi sur les scènes de théâtre.
Parmi les nombreux théâtres de la ville de Montréal :
Dans la ville de Québec :
Parmi les compagnies de théâtre fondées en région, en voici deux :
La scène musicale, notamment soutenue par l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ), est particulièrement dynamique au Québec.
À Montréal, outre les festivals consacrés à la musique…
En plus de ses salles de spectacle multidisciplinaires, la ville de Québec abrite d’autres institutions et lieux de diffusion, dont :
Les régions offrent également des événements musicaux majeurs, par exemple :
La littérature du Québec et d’ailleurs est célébrée toute l’année lors de nombreux événements.
Enfin, le Québec manifeste un goût particulier pour la danse classique, contemporaine et folklorique.
Le secteur de la danse est concentré à Montréal :
À souligner, dans la ville de Québec :
Il existe neuf journaux quotidiens francophones au Québec :
En 2023, il y avait 91 journaux hebdomadaires au Québec, majoritairement gratuits, et 22 magazines francophones.
La télévision se décline en réseaux publics et privés, en chaînes généralistes et spécialisées, et en stations communautaires.
En 1919, l’une des premières stations de radio au monde qui a diffusé selon un horaire régulier était située à Montréal. Aujourd’hui, les radios du Québec comptent :
Le Québec s’est doté d’institutions à son image dans tous les secteurs d’activité. Plusieurs organismes contribuent à la vitalité de la langue française, dont :
En ordre décroissant de produit intérieur brut (PIB) : le secteur manufacturier, l’immobilier, la santé et les services sociaux, l’administration publique, les services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que la construction.
En ordre décroissant, les principaux employeurs au Québec sont le commerce de gros et de détail, la santé et les services sociaux, la fabrication, les services professionnels, scientifiques et techniques, le secteur de l’éducation, la construction et l’administration publique. Presque toutes les entreprises (97,7 %) du Québec comptent 99 employés ou moins.
Le taux de chômage, très bas au Québec, était de seulement 4,3 % en 2021. Cette année-là, on dénombrait plus de 238 000 postes vacants.
Le PIB du Québec atteignait 468,9 milliards $ en 2021.
Le français était la langue de travail à près de 64 % au recensement de 2021, l’anglais seulement à 7,4 %, et les deux langues à 26,2 %.
Le Québec est une société d’accueil et d’immigration qui valorise sa diversité et cherche à créer un environnement toujours plus inclusif.
En 2021, le tiers de la population de Montréal était né à l’étranger. La France est le pays natal du plus grand nombre d’immigrants et d’immigrantes, suivie par Haïti, l’Algérie, le Maroc, la Chine et l’Inde. Le nombre d’immigrants et d’immigrantes en région, qui augmente progressivement depuis 2001, a atteint des sommets au recensement de 2021.
Le Québec, contrairement aux autres provinces canadiennes, contrôle une part de son immigration grâce à une entente conclue en 1991 avec le gouvernement du Canada. La province favorise l’accueil de nouveaux arrivants et de nouvelles arrivantes francophones, et met en place des ressources pour la francisation ainsi que d’autres mesures.
Une centaine d’organismes communautaires offrent du soutien aux nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes dans leurs démarches d’intégration au Québec. Le gouvernement du Québec tient à jour un répertoire de ces organismes.
Le PIB par habitant est faible comparativement à d’autres provinces canadiennes, mais une fiscalité progressive et plusieurs programmes sociaux particuliers (les garderies subventionnées, par exemple) rehaussent le niveau de vie jusqu’à égaler un voisin comme l’Ontario.
Plusieurs organismes et plateformes rassemblent de l’information sur le tourisme au Québec, au premier chef BonjourQuebec.com, vitrine officielle de la province. Voici quelques destinations particulièrement populaires.
À Montréal :
À Québec :
En région :
Un grand nombre de personnalités publiques ont contribué au développement et au rayonnement du Québec, et ce, dans tous les domaines. Consultez la liste de personnages historiques élaborée par le Conseil du patrimoine culturel du Québec ou la série documentaire de Télé-Québec 100 Québécois qui ont fait le XXe siècle.