Au centre des Prairies canadiennes, la province de la Saskatchewan compte une population de 1 132 505 personnes, réparties entre les villes de Regina et de Saskatoon, plusieurs villes de taille moyenne telles que Prince Albert, Moose Jaw, Lloydminster, Estevan, Yorkton et Swift Current ainsi que des centaines de municipalités rurales. 

Quelque 52 000 personnes connaissant le français habitent la province. La moitié des Fransaskois et des Fransaskoises habitent les trois principales villes que sont Regina, Saskatoon et Prince Albert. 

Chiffres généraux sur la francophonie 

• Population totale : 1 132 505  
• Nombre de personnes qui parlent le français : 52 420 
• Demande potentielle de services fédéraux en français : 23 245 
• Nombre de personnes ayant le français comme première langue officielle : 13 150 
• Nombre de personnes ayant le français comme langue maternelle : 16 855  

Source : Statistique Canada, Recensement de 2021 

Historique 

Le territoire qu’occupe aujourd’hui la Saskatchewan était déjà habité il y a 12 000 ans par des peuples autochtones. Ces derniers suivaient les troupeaux de bison et ont laissé des artéfacts comme des pointes de flèches. Les cinq grands groupes linguistiques des Premières Nations dans la province sont le Cri, le Dakota, le Déné, le Nakota et le Saulteux. La Saskatchewan est aussi patrie du peuple Métis. 

Entre 1752 et 1755, les Français explorent le centre-est de la Saskatchewan, où ils construisent le Fort de la Corne afin de pratiquer le commerce de la fourrure avec les premières nations présentes. La présence de missionnaires catholiques francophones, à partir de 1818, donne naissance à des missions permanentes, dans le territoire qui deviendra la Saskatchewan, pour desservir la population métisse qui occupe les lieux. En 1846, les missionnaires Alexandre Taché et Louis-François Laflèche fondent une importante mission catholique à Île-à-la-Crosse. 

Le peuplement des Prairies, initié par le Gouvernement du Canada, s’amorce à la fin du 19e siècle. Des francophones de diverses souches s’installent alors dans la nouvelle province de la Saskatchewan, où ils fondent une centaine de hameaux et de villages à travers le sud et la partie centrale du territoire. Des communautés du sud – comme Bellegarde, Gravelbourg et Ponteix – et le long des rivières Saskatchewan Nord et Sud – comme Saint-Louis, Saint-Isidore-de-Bellevue et Duck Lake demeurent des centres actifs aujourd’hui. 

Au cours des premières décennies du 20e siècle, la communauté francophone voit son droit à l’éducation en français sévèrement limité et se dote d’institutions pour assurer l’enseignement du français, lutter pour des services en français et survivre comme communauté linguistique. À partir de 1982, les luttes devant les tribunaux visant à faire respecter les droits linguistiques de la Charte canadienne des droits et libertés mènent notamment à l’obtention de la gestion scolaire fransaskoise en 1993. 

La communauté fransaskoise se dote aussi d’institutions postsecondaires, de médias d’information, d’un réseau d’organismes communautaires régionaux et provinciaux afin d’assurer l’existence de services en français.