Situés au sud-ouest de Regina, à proximité de la frontière avec l’État du Montana, les villages de Willow Bunch et de Ponteix se trouvent dans une région largement rurale et agricole peuplée dès le 19e siècle par des colons francophones : Métis, Canadiens français, puis Franco-américains et Français. Les deux localités sont de taille semblable – un peu plus de 500 habitants et habitantes chacune. Au total, 15 % de la population de Willow Bunch parle le français, contre 21 % de celle de Ponteix.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
À l’origine appelé Talle-de-Saules, Willow Bunch est l’un des plus vieux établissements de peuplement permanent en Saskatchewan. C’est vers 1870 que des Métis de la Rivière-Rouge s’installent dans la région, où ils sont bientôt rejoints par un commerçant canadien-français, Jean-Louis Légaré. Celui-ci établit un poste de traite des fourrures sur le territoire de l’actuel village de Willow Bunch. C’est là, notamment, que le chef sioux Sitting Bull, célèbre pour sa résistance contre l’expansion américaine vers l’Ouest, se réfugie après sa victoire contre le général Custer à Little BigHorn en 1876.
Après une période où la principale activité économique était l’élevage, la production céréalière prend de l’envergure dans la région de Willow Bunch entre 1910 et 1930. Frappée par la sécheresse dans les années 30, la région voit de nombreuses familles quitter la région. Plus tard au 20e siècle, elle connaît un nouvel essor avec la culture du blé et, à nouveau, l’élevage.
Plus à l’ouest, le village de Ponteix est issu d’une paroisse fondée en 1907, Notre-Dame-d’Auvergne, par un prêtre auvergnat, l’abbé Albert-Marie Royer. L’établissement d’une voie ferroviaire du Canadien Pacifique incite les résidents et résidentes à s’approcher de la nouvelle gare et presque tous les édifices de Notre-Dame-d’Auvergne sont déplacés sur un lieu qui prend le nom de Ponteix en 1914. Les francophones se dotent d’une école, la Banque de Québec ouvre une succursale dès les débuts du village, l’Hôpital Gabriel entre en fonction en 1918. Ponteix attire de nombreux colons, dont plusieurs francophones originaires du Québec, de la France et de la Nouvelle-Angleterre. Un siècle plus tard, la communauté francophone est toujours vivante.
Photo gracieuseté Les Auvergnois de Ponteix
Événements
Organismes
Outre un grand nombre de chaînes de radio et de télévision accessibles par câble, satellite et Internet, la région a accès à des médias provinciaux, dont :
Dans cette région rurale, les principales industries et secteurs d’emplois tournent autour de l’agro-industrie et l’agriculture.
Depuis 1947, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) soutient le développement économique des communautés francophones de la province sur le plan de l’emploi, de l’entrepreneuriat, de l’immigration et du tourisme.
Photo gracieuseté Les Auvergnois de Ponteix
Selon le recensement de 2021, la petite minorité d’immigrants et d’immigrantes à Ponteix est originaire des Amériques. Dans l’ensemble de la Saskatchewan, plus de la moitié des francophones ont vu le jour dans la province et 30 % ailleurs au Canada.
Dans les petites municipalités du sud de la Saskatchewan, les prix de l’immobilier sont plus abordables que dans les grandes villes, mais l’éloignement hausse le prix de produits comme les denrées.