Capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, Saint-Jean (en anglais St. John’s) est la plus ancienne ville d’Amérique du Nord. Elle compte plus de 200 000 habitants et habitantes. Traditionnellement dominée par l’industrie de la pêche, la ville connaît une relance économique grâce, notamment, à la proximité d’importants chantiers pétroliers.
La ville de Saint-Jean, qui abrite notamment le Centre scolaire et communautaire des Grands-Vents, compte près de 17 000 personnes qui parlent le français.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
La plus ancienne mention de Saint-Jean remonte à 1519, alors qu’une carte portugaise donne le nom Sao Joao à l’emplacement. À l’époque, la rade de Saint-Jean est visitée annuellement par des bateaux de pêche français, espagnols et portugais.
Un siècle plus tard, toutefois, la région de Saint-Jean est contrôlée principalement par les pêcheurs anglais, les pêcheurs français se concentrant principalement dans la péninsule d’Avalon, autour de la ville de Plaisance (aujourd’hui Placentia). Le traité d’Utrecht, en 1713, donne à la Grande-Bretagne la souveraineté de Terre-Neuve, mais permet à la France d’utiliser, pour ses pêcheries, la partie de la côte nord s’étendant du cap Bonavista à la pointe Riche (French Shore).
C’est à Saint-Jean qu’a lieu en 1762 la dernière bataille de la guerre de Sept Ans, entre la France et la Grande-Bretagne. Malgré la défaite de la France, le Traité de Paris lui permet de conserver ses droits de pêche au French Shore.
Quoique principalement une ville de pêcheurs, Saint-Jean reçoit une garnison au 18e siècle et devient une base navale britannique durant la guerre anglo-américaine de 1812.
Guglielmo Marconi capte, en 1901, à Saint-Jean, le premier signal radio transatlantique.
En 1904, la France abandonne ses droits de pêche dans le contexte de l’Entente cordiale, signée avec l’Angleterre.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la ville joue à nouveau le rôle de base navale et accueille une base militaire aérienne américaine.
L’effondrement des stocks de morue dans les années 1990 a un impact significatif sur l’économie de Saint-Jean, comme de la province entière. Les plateformes pétrolières, notamment Hibernia (qui a commencé sa production en 1997) ou la gigantesque West White Rose, dont la construction était presque achevée à l’automne 2023, ont relancé l’économie de la province.
Événements
Organismes culturels
Outre un grand nombre de stations de télévision et de radio accessibles par Internet, câble et satellite, Saint-Jean dispose des médias régionaux suivants :
Principaux organismes francophones
Selon Advantage St.John’s, les cinq principales industries de la ville sont :
Toujours selon Advantage St.John’s, les cinq secteurs d’emploi qui emploient le plus de travailleurs et de travailleuses sont :
Près de 60 % de la population de Saint-Jean ayant le français comme première langue officielle est née au pays, dont 24,5 % (155 personnes) dans la province. Parmi les 515 résidents et résidentes ayant le français comme première langue officielle qui sont nés ailleurs qu’au Canada, la vaste majorité provient d’Europe ou d’Afrique.
La population de la ville inclut 9 500 personnes ayant un statut immigrant, dont près de 10 % (930 personnes) connaissent le français.
Les prix de l’immobilier sont abordables comparativement à d’autres provinces, mais l’énergie et les biens importés sont coûteux.
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 685 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 1490 |
Source : Recensement de 2021