La province qui est entrée dans la Confédération canadienne le plus récemment (1949) a aussi les racines françaises les plus anciennes, celles-ci remontant aux pêcheurs bretons du début du 16e siècle.
Aujourd’hui, Terre-Neuve-et-Labrador compte plus de 26 000 personnes qui parlent le français. La communauté francophone se répartit dans plusieurs régions, soit la région de Saint-Jean, la péninsule de Port-au-Port et Stephenville, la région de Corner Brook ainsi que le Labrador.
Source : Statistique Canada, Recensement de 2021
L’île de Terre-Neuve et le Labrador étaient habités dès la préhistoire, respectivement par les ancêtres des Béothuks et par ceux des Innus et des Inuits. Lorsque les Vikings effectuent, vers l’an 1000, des explorations le long de la côte du Labrador, ils établissent un campement temporaire à l’Anse-aux-Meadows, sur la pointe nord de Terre-Neuve. En 1497, l’explorateur italien Jean Cabot visite à son tour l’île, alors peuplée de peuples autochtones comme les Béothuks. Dans les siècles qui suivent, ce peuple disparaît, en raison du contact avec les Européens, tandis que les Mi’kmaq, qui pratiquaient le commerce des fourrures dans le golfe du Saint-Laurent, s’établissent et élargissent leur présence sur l’île.
Les premières implantations de pêcheurs français datent de 1504 et, dès 1660, une colonie française prend racine à Plaisance (aujourd’hui Placentia). En 1713, la colonie passe aux mains de la Grande-Bretagne (Traité d’Utrecht), mais la France conserve des droits de pêche à l’ouest et au nord de l’île (les « terres de pêche française ») jusqu’en 1904. Au cours du 19e siècle, des Français, des familles saint-pierraises-et-miquelonnaises et des Acadiens s’installent sur la côte française, notamment dans la péninsule de Port-au-Port. Le Labrador, quant à lui, s’est développé au cours des années 1960 avec la découverte de gisements miniers importants et la construction des grands barrages hydroélectriques.
Même si l’industrialisation réduit fortement le poids démographique de la francophonie, celle-ci conserve une forte présence : la Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador est créée en 1973 et, en 1984, une première école de langue française est créée dans la péninsule de Port-au-Port. En 1999, le gouvernement provincial désigne officiellement le 30 mai comme Journée de la francophonie à Terre-Neuve-et-Labrador.
Gracieuseté Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador
Selon le recensement de 2021, Terre-Neuve-et-Labrador compte 3 000 enfants et jeunes de moins de 18 ans admissibles à l’éducation de langue française, soit 3,5 % de la population de moins de 18 ans dans la province.
Organismes
En 2021, les principales activités étaient les suivantes (en ordre décroissant de contribution au PIB) : extraction pétrolière, mines, construction, secteur manufacturier, services publics, autres services, pêche et transformation de la pêche, chasse et piégeage, agriculture, sylviculture et exploitation forestière.
Principaux employeurs (en ordre décroissant d’importance) en 2021 :
Si les ressources naturelles de Terre-Neuve-et-Labrador sont attrayantes, l’économie de la province ne s’y limite pas. Par exemple, l’exportation joue un rôle important, surtout à destination des États-Unis. La province compte aussi des entreprises spécialisées dans les technologies de l’information et les technologies océaniques.
Selon Statistique Canada, en 2017, Terre-Neuve-et-Labrador comptait 110 entreprises dont au moins 50 % des propriétaires avaient le français comme première langue officielle.
Horizon TNL (anciennement le Réseau de développement économique et d’employabilité de Terre-Neuve-et-Labrador, RDÉE-TNL) conçoit et soutient des dizaines de projets de développement économique pour les francophones de Terre-Neuve-et-Labrador.
Gracieuseté Fédération des francophones de Terre-Neuve et du Labrador
En 2021, la majorité de la population de Terre-Neuve-et-Labrador ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais) était née au Canada, dont 29 % dans la province. Près de 800 sont nés au Québec et un peu plus de 300 au Nouveau-Brunswick ou en Ontario.
Parmi les personnes ayant le français comme première langue officielle, 28 % sont nées à l’extérieur du Canada, la grande majorité provenant de l’Afrique et de l’Europe.
La province compte 14 250 personnes ayant un statut immigrant, représentant 2,8 % de la population. Parmi la population immigrante, 1 270 (8,9 %) connait le français.
Les prix de l’immobilier sont abordables comparativement à d’autres provinces, mais les secteurs d’activité qui dépendent des ressources naturelles fluctuent en fonction des marchés et de la demande.
Lieu de naissance de la population ayant le français comme première langue officielle (seul ou avec l’anglais), 2021
Français parlé à la maison, seul ou avec d’autres langues, qu’il s’agisse de la langue parlée le plus souvent ou non
Catégorie | Nombre de personnes |
Français parlé le plus souvent à la maison, seul ou avec d’autres langues | 1285 |
Français parlé régulièrement à la maison, seul ou avec d’autre langues | 2405 |
Source : Recensement de 2021